lundi 17 février 2025

ET SI ON S’INTÉRESSAIT AU COÛT D’ACQUISITION D’UN LICENCIÉ SPORTIF ?

Quel est le coût d'acquisition d'un licencié pour un club sportif ? 


Pour une fédération sportive ?


Les entreprises le savent bien, qui ont toujours un oeil sur leur "CAC" coût d'acquisition d'un client, en oeuvrant en permanence à ce que celui-ci reste inférieur au panier moyen du client chez elles...


Mais c'est quoi le coût d'acquisition d'un licencié sportif en France en 2025 ?


Notre histoire récente, peut nous éclairer, l'Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire - INJEP nous dit que dès après les JO de Paris 2024 l'augmentation du nombre de licenciés en France serait estimé à environ 5% (voir ) soit 487 300 licences supplémentaires et comme les JO de Paris 2024 ont coûté nous dit-on (plus ou moins 10 milliards d'euros, cela nous amènerait à estimer le coût d'acquisition du licencié à près de 20 500 €.


Évidemment l'acquisition de nouveaux licenciés pour les JO de Paris 2024 relève de l'externalité et on sait bien qu'il est impossible de mesurer précisément des externalités, néanmoins, cela nous donne une idée de la chose...


Maintenant que les Jeux Olympiques et Paralympiques, sont passés, on imagine bien qu'on ne disposera plus de tels moyens, dans l'immédiat, pour acquérir de nouveaux licenciés. 


Accessoirement on voit combien il est important d'essayer de conserver ces nouveaux licenciés si chèrement acquis à l'occasion de Paris 2024, alors on fait comment ?


Si on s'en tient, comme c'est majoritairement le cas aujourd'hui, à ce que l'acquisition de nouveaux licenciés, au-delà du simple renouvellement annuel qui lui relève d'un flux relativement stable nonobstant les migrations entre fédérations sportives, ne soit qu'une externalité positive de politiques publiques ou de campagne de communication généraliste ou de GESI, on voit bien que la quantité d'argent nécessaire est très importante.


Dès lors en faire un objectif premier permettrait d'y affecter des moyens ciblés pour déployer une stratégie construite et adaptée à la réalité de chaque discipline sportive.


Calculer un coût d'acquisition d'un nouveau licencié deviendrait alors un élément de compréhension pour les dirigeants sportifs, qu'ils soient locaux, régionaux ou nationaux à intégrer dans leur plan d'action.


On y reviendra le mercredi 14 mai 2025 lors des Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et si demain, les clubs réinventaient le sport... en se réinventant ?

vendredi 14 février 2025

ET SI LES CLUBS DEVAIENT REPENSER LEUR MODÈLE DE CROISSANCE ?

Evidemment on ne peut pas demander à un secteur qui n'a pas d'argent d'innover.


Certains en ont un peu quand même, mais l'air n'est pas aux actions solidaires entre les différents sports, c'est plutôt chacun pour soi et le CNOSF pour tous.


Tiens d'ailleurs il fait quoi de tout son argent gagné grâce à Paris 2024 le CNOSF ?


Dans ces temps d'individualisme de masse, qui ont bouleversé notre rapport au collectif et donc au club, il existe pourtant, ici ou là, des exemples de forte croissance voire même d'hyper-croissance au sens où le monde la tech l'envisage.


On peut dès lors se poser la question : "Est-ce que l'hyper-croissance est possible dans le sport et singulièrement dans le sport fédéral ?"


Parce que de fait, il y aurait beaucoup plus d'argent et donc la possibilité d'innover.


Les quelques exemples de forte croissance voire d'hyper-croissance récents dans le secteur du sport sont très ciblés sur de nouvelles pratiques (voir , ou des individus, seuls, via les réseaux sociaux (voir )


Ils sont aussi présents du côté de l’esport, le cas FaZe Clan est très intéressant (voir )


On peut identifier deux modalités propres aux fortes croissances ou à l'hyper-croissance : la capitalisation sur l'engouement et la capitalisation sur les effets de réseaux (oui c'est proche, mais on fait un distinguo).


Ce qui est intéressant quand on s'y intéresse un peu, juste un peu, c'est qu'il y a des invariants, qui lorsqu'ils sont présents ne sont jamais une garantie de réussite, mais sont systématiquement présents lors des réussites et systématiquement absents là où il n'y ni forte croissance ni hyper-croissance..


Par exemple l'inversion du processus de marque :


- Traditionnellement on a : une offre de pratiques sportives, sur laquelle on pose une marque Fédération Française de "machin" ou Club de "machin" (de + en + souvent aujourd'hui France "machin") et ensuite on démarche des adhérents ou pourquoi pas des licenciés.


- Dans les activités en forte croissance ou en hyper-croissance, on a désormais : une audience qui vous institue en marque et vous permet de développer très rapidement des offres de services ou de biens.


On peut y réfléchir, ça vaut le coup, non ?


Cela voudrait dire quoi ça, pour un club ou une fédération ?


On y reviendra le mercredi 14 mai 2025 lors des neuvièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® autour de la question "Et si demain, les clubs réinventaient le sport... en se réinventant ?"

jeudi 13 février 2025

ET SI C'ÉTAIT LES CLUBS QUI DEVAIENT RENOUVELER LE SPORT FRANÇAIS ?

Le sport français sort de deux grandes crises majeures : le/la Covid et Paris 2024.


Lors de chacune de ces grandes crises, est né, cet espoir sympathique mais naïf d'un monde d’après qui serait ni tout à fait le même que celui d'avant, ni tout à fait un autre non plus, mais qui serait assurément mieux !


Et c'est avec ce leitmotiv, l'un des favoris des réseaux sociaux, mais tout de même un peu benêt, que nous nous sommes rassurés : "je ne perds jamais, soit je gagne soit j'apprends", il en sortirait donc nécessairement quelque chose de positif. 


Sauf que comme nous l'a rappelé Marx (Karl pas Groucho) "l'histoire se répète, d'abord comme une tragédie, ensuite comme une farce".


Car en fait, si nous ne sommes pas certains d'avoir gagné grand chose (gageons que l'histoire montrera que si, probablement un peu) lors de ces deux crises, nous ne nous sommes guère plus préoccupés d'apprendre dans notre précipitation à revenir au monde d'avant, retour tantôt subi, tantôt choisi.


Et donc, invariablement, les vieux réflexes, souvent de mauvaises habitudes, reviennent à la surface en premier, et l'on s'étonne nous-mêmes de notre médiocrité...


Le sport français retrouve (par paresse ?) sa culture de l'existence : "si on me donne moins d'argent, je vais disparaître, il faut me donner plus pour que j'existe !" sans réellement s'être préoccupé de ce qu'il pouvait offrir de nouveau, pour un monde d'après qui serait mieux. 


Sans non plus se dire que substituer une culture du résultat à celle de l'existence aurait pu être une bonne idée et que c'était peut-être là le sens du mot héritage, mot encore aujourd'hui sur toutes les lèvres.


Alors nous faisons le pari que c'est au niveau du club qu'un renouveau pourrait advenir.


Et c'est notamment pour cela que nous organisons le 14 mai prochain les neuvièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® autour de la question "Et si demain, les clubs réinventaient le sport... en se réinventant ?"

Toutes les infos, .

mercredi 12 février 2025

ET SI ON RÉENVISAGEAIT - ENFIN - LE SPORT COMME UNE ACTIVITÉ AUTOTÉLIQUE ?

En matière de sport et d'activités physiques, ce n’est pas la même chose que de faire de l’ingénierie des usages ou de l’ingénierie des pratiques.


Et il faut bien le constater, depuis quelques dizaines d'années, en polarisant les politiques publiques du sport sur les externalités de la pratique sportive (santé, inclusion, utilités diverses...), on a infléchi la trajectoire des clubs sportifs vers les usages alors qu'ils s'étaient fondés historiquement sur les pratiques.


Il faut peut-être chercher là l'origine de la crise identitaire et de sens que traverse le mouvement sportif qui s'accroche désespérément à ses subventions, ses équipements qu'il faut absolument construire et sa gouvernance à réformer, pour exister et répondre à des injonctions d'usages quand sa culture est tournée vers les pratiques.


Il faut peut-être aussi voir là le succès impressionnant et rapide (éphémère ?) des nouvelles pratiques sportives dont on disait il y a peu (voir, qu'elles n'étaient plus que les seules désormais à nous parler de sport, le monde du sport tel qu'entendu traditionnellement ne nous parlant plus, quant à lui, que des externalités du sport...


Ce serait quoi alors une politique publique qui replacerait l'ingénierie des pratiques du sport au coeur du projet sportif de la nation ?


Ce serait quoi une ingénierie des pratiques autotéliques du sport ?


Et si les clubs avaient un rôle fondamental à jouer dans ce retour aux basics et au plaisir du sport ?


On en reparlera forcément le 14 mai, .

vendredi 7 février 2025

ET SI DEMAIN, LES CLUBS RÉINVENTAIENT LE SPORT... EN SE RÉINVENTANT ?

Les neuvièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® auront lieu le mercredi 14 mai 2025.

Elles auront pour thème "Et si demain, les clubs réinventaient le sport... en se réinventant ?"

Pourquoi cette question ?

Car nous faisons le pari que c'est au niveau des clubs que le sport peut renouveler ses pratiques et ses imaginaires.


On en vous dit beaucoup plus, très vite.


Les Rencontres de la Prospective Sportive ® ont lieu au Petit Bain à Paris de 8h30 à 13 h.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens".