jeudi 30 mai 2024

ET SI LA SEXUALITÉ DES VIEUX ÉTAIT MOINS TABOU QUE LEURS PRATIQUES SPORTIVES ?

Et s'il était moins tabou de montrer des vieux s'aimant que de les montrer faisant du sport ?

C'est la question que l'on peut se poser devant cette superbe campagne britannique qui ose montrer des vieux s'aimant.

Et si un jour une marque de sport osait signer une de ses campagnes "Sport never gets old" ?

On y reviendra lors des 3e Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® qui auront le 6 juin prochain autour de la question : "C'est quoi demain les vieux, dans le business du sport ?"

lundi 20 mai 2024

ET SI LE MONDE DU SPORT SE DOTAIT ENFIN D'UNE VRAIE DOCTRINE VERS LES VIEUX ?

Récemment nous nous demandions"et si en fait, le monde du sport n'aimait pas les vieux ?"


La question n'est pas gratuite.


Elle est directement liée à une vraie interrogation sur l'attitude du monde du sport face à la révolution démographique en cours, celle de l'avénement d'une société dominée par les seniors.


Rappelons les chiffres issus du rapport "Vieillissement de la population : une adaptation nécessaire" : "le nombre des 75-84 ans va enregistrer une croissance inédite de 49% entre 2020 et 2030, passant de 4,1 millions à 6,1 millions


Quand on regarde un peu attentivement comment ce qu'on appelle "adaptation" se met en place, on identifie assez aisément deux grandes manières pour aborder le sujet :


- De quoi ces "séniors" auront-ils besoins ?


- Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir leur vendre ou leur faire acheter ?

Publié par le Réseau francophone des villes amies des ainésle très intéressant document "Ce que veulent les vieux" entre plutôt par le souci du "besoin", même si de façon très étonnante la question du sport y est quasi-absente.


Est-ce que les futurs vieux, c'est à dire les baby-boomers, auront les mêmes besoins que les actuels vieux ?


Ils seront 2 millions plus nombreux d'ici 6 ans !


Et peut-être faut-il se poser la question car ils sont déjà là...


Ailleurs, on aborde le sujet par l'entrée "vendre", que  les grands secteurs industriels ont déjà bien compris et intégré.


Les secteurs de l'
habitat/architecture/urbanisme et celui de la mobilité sont depuis plusieurs années bien décidés à vendre du "mieux vieillir". 


Le monde du luxe essaye lui de vendre du "vieillir en restant jeune" (en apparence) quand d'autres encore notamment les "Big Pharma" ne doutent de rien et essayent de vendre du "ne plus vieillir du tout". 


Le positionnement du monde du sport qui aurait pourtant beaucoup de choses à dire sur le sujet, lui reste très flou.


Tantôt tenté par les chimères du "ne plus vieillir du tout" mais qui peut rapporter gros, il fait quelques incursions dans celui du "vieillir en restant jeune". Mais il le fait au travers d'un discours de prévention dont on sait - et ce n'est plus à démontrer, et ce, quand bien même ce discours perdure y compris dans la communication des politiques publiques de santé - son inefficacité à engager les gens dans des changements de comportement.


Le monde du sport s'essaye également à l'ambition du "mieux vieillir".


Si dans le secteur de la mobilité, il peut espérer surfer sur l'engouement des mobilités douces et/ou sportives, il peine néanmoins à faire valoir son existence dans l'habitat, l'architecture ou l'urbanisme autrement que dans une dimension de "soin" et des seules activités adaptées que certains voudraient ne voir rattachées qu'au secteur médical (il y a là aussi pas de profit à faire...).


Ça serait quoi une stratégie en direction de cette population de "vieux" pas si vieux mais vieux quand même, qui est en train de prendre une place considérable dans le paysage, pour le monde du sport, qu'il soit marchand ou non-marchand, public ou privé, à vocation lucrative ou non-lucrative ?


Et si le monde du sport se décidait enfin à construire une vraie vision et une vraie doctrine sur la place et le rôle du sport dans un monde de vieux ?


C'est tout l'objet de nos Rencontres du 6 juin - voit .

samedi 11 mai 2024

ET SI LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES S'INTÉRESSAIENT PLUS À TAYLOR SWIFT ?

La deuxième moitié du XXIe siècle verra la disparition des Jeux Olympiques et Paralympiques et plus généralement de ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui les GESI (Grands événements sportifs internationaux), sous la forme que nous leurs connaissons actuellement.


Ce, essentiellement pour des questions strictement de soutenabilité que celle-ci soit économique ou environnementale. 


The Shift Project avait le 19 mars dernier présenté son rapport intermédiaire estimant l’empreinte carbone des grandes manifestations sportives dans les stades, donc des matchs et des stades (voir ) dont on se saurait trop conseiller la lecture qui nous apprend par exemple que 65 % de la production de GES (gaz à effet de serre) d'une rencontre sportive d'ampleur provient des spectateurs.


Le spectacle sportif doit-il perdurer avec ou sans spectateurs ? 


Ce pourrait être une bonne première question d'étude prospective...


La question de la présence du public dans les grands évènements mondiaux mérite probablement qu'on s'y intéresse.


Le grand évènement mondial du moment en France, attirant un public massif, ce sont les quatre premiers concerts de la tournée européenne de Taylor Swift. 


À cette occasion que les fans d'outre-atlantique sont venus en masse car nous disent-ils (elles) : « Le séjour coûte moins cher qu’un billet chez nous », (voir ) il faut entendre par séjour, un billet d'avion aller-retour, le droit d'accès au concert, l'hébergement et la subsistance...


Cela a-t-il encore un sens ?


Pendant combien de temps cela sera-t-il encore accepté, alors qu'on meure massivement dans certains pays du réchauffement climatique et que nous fermons nos frontières aux réfugiés climatiques chaque jour un peu plus nombreux ?


La question de l'acceptabilité des GESI et singulièrement des Jeux Olympiques va donc graduellement se poser avec de plus en plus de force et il nous faudra bien apporter des réponse.


Comme nous le rappelle Vladimir Andreff "le CIO n’entend pas payer le coût de son propre produit ".


On peut dès lors prendre le problème par deux entrées :


- Maintenir le format des sports tel qu'il existe actuellement et essayer de s'adapter, c'est probablement vers des solutions telles que l’Apple Vision Pro que nous irons alors, et  les GAFAM s'en frottent les mains d'avance...


- Repenser le système du sport et de la performance sportive ! Mais ça c'est une tout autre histoire pour laquelle il faudra un peu de courage...


On en reparlera dès après l'été...

vendredi 10 mai 2024

ET SI LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES S'INTÉRESSAIENT PLUS À JOAN MACDONALD ?

A l'automne 2023, Joan MacDonald a fait la couverture du magazine Women Health.


On avait évoqué il y a quelques années cette dame qui à 70 ans s'était mise à pratiquer le fitness et la musculation et dont le N.Y.T et Guardian nous avaient dit à l'époque qu'elle avait, via sa page Instagram engagé plus de 400 000 personnes dans une reprise ou une découverte d'activités physiques diverses et variées et ce, sans aucune subvention de quelque nature que ce soit !!!


Ça peut laisser rêveur et probablement envieux n'importe quel responsable de politique publique de développement de la pratique sportive !!!


Aujourd'hui ce sont 1,8 millions de personnes qui la suivent, il serait intéressant de savoir si elle continue d'inspirer à d'autres l'envie de s'engager dans une pratique physique ou sportive...


La question d'avancer dans l'âge s'éloigne peu à peu de la question du vieillissement, on peut, de plus en plus, être âgé sans être vieux et si dans les politiques publiques on s'attache beaucoup à la question du vieillissement de la société, de moins en mois de personnes d'un âge dit "senior" s'identifient comme "vieux" et le revendiquent - voir Old people are hot nowavec à la clé une économie florissante dans les domaines de la nutrition et des compléments alimentaires, des cosmétiques, des destinations réputées favorables où l'on "devient vieux plus tard" mais également et c'est rassurant dans la demande (l'offre ?) d’activités ‘physiques ou sportives !


Avec à la clé, aussi et inévitablement, des apprentis-sorciers de l'anti-vieillissement qui pensent piloter leur vie et lutter contre le vieillissement avec des algorithmes - voir Et si sur le marché des vieux, le monde du sport n'était pas à la hauteur ?


On en reparlera le 6 juin prochain  lors des 3e Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® organisées  autour de la question : "C'est quoi demain les vieux, dans le business du sport ?"

jeudi 9 mai 2024

ET SI LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES S'INTÉRESSAIENT UN PEU PLUS À LA VOITURE ?

Il n'aura échappé à personne, que nos voitures sont désormais des accessoires bien pratique de nos smartphones.


Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, la voiture, cet accessoire bien pratique de nos smartphones, reste à ce jour le principal moyen d'aller faire du sport quel que soit le sport. 


Pour aller au stade, à la salle, à la piscine, à la rivière, à la mer ou en montagne, que ce soit pour une pratique sportive de loisir, un entraînement régulier ou aller en compétition le dimanche, nous avons toutes et tous (ou à peu près), nous les sportives et les sportifs et ce quel que soit notre niveau de pratique, la voiture en commun.


Et donc ne serait-il pas intéressant de se pencher sur les nouvelles possibilités qu'offre désormais cette transformation d'un moyen de transport assez banal : la voiture en un accessoire de smartphone ?


Imaginons, un jour férié il fait beau, l'idée d'aller faire un peu de kayak sur une rivière ou un plan d'eau ravit toute la famille, il suffirait alors de prendre la voiture de dire à l'interface : "je veux aller sur un plan d'eau où je peux louer un SoT trois places pour l'après-midi mais sans faire plus de 30 mn de route" pour que deux ou trois possibilités s'affichent, le choix fait, le chemin se trace sur l'écran et c'est parti.


L'envie de nager après 20h00, et que toutes les piscines municipales de la métropole urbaine où j'habite sont alors exclusivement réservées aux pratiques de clubs dont je ne suis pas adhérent ? 


Sauf que AndroidAuto ou AppleCarPlay pourront me dire que dans deux des quatre piscines qui me sont accessibles en moins de 20 mn, les clubs réservent une ligne d'eau aux non-adhérents sur présentation du Pass APS, la bonne idée de Patrick Bayeux - voir, .


On l’a dit ici à maintes reprises, la transformation digitale du sport ce n'est pas et ce ne sera pas la numérisation de son passé mais bien la conception d'un projet dans un monde massivement numérisé. L'usage très répandu désormais des IA, vient encore plus renforcer cette situation.


Alors plutôt que d'avoir peur de l’IA, ou de continuer à se répéter inlassablement : "nous c'est pas pareil..." il est grand temps que notre petit monde du sport se prenne par la main et commence à se poser des questions. 


Quelle fédération sportive s'interroge aujourd'hui sur le rôle de la voiture, cet accessoire bien pratique de nos smartphones, dans le développement de ses pratiques ?


Nos activités ne seront pas remplacées par l’IA, mais nos organisations pourraient bien l'être par d'autres qui comprendront vraiment comment utiliser l’IA dans nos activités.


Et dans ce domaine, y aller ensemble est probablement une meilleure idée que d'y aller seule pour un fédération.


Et ça va aller vite désormais.