jeudi 7 décembre 2023

ET SI DEMAIN, LES RELIGIONS CHANGEAIENT LE SPORT ?

 

Il y a quelques jours nous organisions les sixièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® autour de la question "Et si le sport se réinventait ailleurs qu'en Occident ?"

Nous poursuivrons notre réflexion sur les nouveaux imaginaires mondiaux du sport lors des septièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées en mars 2024 autour de la question "Et si demain, les religions changeaient le sport ?"

Très vite, on vous en dit beaucoup plus.

lundi 20 novembre 2023

ET SI LE SPORT S'INVENTAIT DE NOUVEAUX AVENIRS DÉCONNECTÉS DE SON HISTOIRE ?

Qu'est-ce que le Huawei Mate 60 Pro a à nous dire sur le futur du sport ?


Pour beaucoup d'entre nous, et moi le premier, a priori, probablement pas grand chose... 


Sauf que, si on est un tant soit peu attentif/intéressé à la manière dont l’innovation change le monde, on suit de près le travail de l'excellent Philippe Méda qu'il partage quotidiennement sur son site Innovation Copilot, je ne saurai trop vous conseiller de vous abonner à sa newsletter pour comprendre le monde qui vient !


Que nous dit Philippe Méda ? 


Et bien qu'avec le Mate 60 ProHuawei utilise des micropuces chinoises avec une gravure en 7 nm, bien en deçà de ce que leur technologie est censée pouvoir réaliser et que pour les spécialistes cette annonce est une "bombe" ou plus exactement le symptôme que "la déconnexion du marché chinois de l'économie de consommation mondiale est désormais engagée à 100 %". - voir, .


Et Philippe Méda d'ajouter que "c'est un moment critique pour repenser votre positionnement, votre feuille de route et comment réinventer une nouvelle proposition de valeur pour ce marché qui ne repose ni sur la culture de marque occidentale, ni sur la légitimité passée."


Rien que cela !!


Ainsi lorsque nous vous proposons de venir réfléchir avec nous lors des 6e Rencontres de la Prospective Sportive ® à partir de la question : "Et si le sport se réinventait ailleurs qu'en Occident ? » le 5 décembre prochain de 9h00 à 12h30, c'est de cela dont nous voulons parler.


Parler de la manière dont d'autres régions du monde, d'autres superpuissances et au premier rang desquelles la Chine bien sûr, se saisissent d'un sport tel que nous le connaissons, c'est à dire fondamentalement occidental pour le faire évoluer, pour peut-être lui faire prendre une direction nouvelle, singulière, afin de remettre en cause sa "légitimité passée" et lui en donner une nouvelle, différente, à la mesure des aspirations des populations ou des intérêts économiques particuliers de ces régions ou ces grandes puissances.


Le sport tel que nous le connaissons n'a pas toujours existé, croire qu'il existera toujours sous la forme que nous lui avons donnée est hasardeux et naïf.


Comme l'écrit très justement Philippe Méda  : "L'innovation change le marché. Lorsque le marché change de lui-même de manière aussi radicale, la seule véritable opportunité est d’essayer de dépasser les attentes. » 


Où sont les nouveaux discours sur le sport en Occident ? 


Sur quels imaginaires travaillons-nous aujourd'hui ? 


Sommes-nous résignés à nous accrocher à nos légitimités passées ?

jeudi 9 novembre 2023

ET SI ON REDÉFINISSAIT CE QU'EST UN SPORTIF DE HAUT NIVEAU ?

Et si la redéfinition juridique de ce qu'est un sportif de haut niveau (SHN) devenait un des héritages les plus significatifs et les plus intéressants de la période que nous vivons actuellement, marquée par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ?


Notre monde change, notre manière d'être au monde change et l'on voit bien ici ou là que le modèle du haut niveau sportif qui prévaut, est de plus en plus remis en question.


Il est vrai que, depuis quelques années, on ne parle plus guère de faut niveau, mais plutôt de performance. 


Or si la performance est souvent un point d'entrée dans le haut niveau, elle en est surtout l'aboutissement, le haut niveau quant à lui étant un système de structures et d'organisations. 


Sauf que voilà, on a décidé de se centrer sur la performance, reléguant le haut niveau au rang d'accessoire et comme on n'a pas, alors, pensé cette transition, le système craque.


Dans notre monde qui change, la frontière ténue entre l'engagement ou l'exigence et la maltraitance se trouble, la relation entraîneur/entrainé pose question.


Les entraîneurs sont à juste titre lassés d'être stigmatisés par des procureurs autoproclamés et autres Torquemadas d'opérette.


Des jeunes gens à la faveur d'une performance relative sont plongés dans le haut niveau, sans réel projet de leur part, ou de leur fédération pour eux et se retrouvent confrontés à un système dur, exigeant, engagé, exclusif qui faute d'être bien défini devient rapidement insupportable.


À la clé de plus en plus de jeunes gens qui se victimisent sur les réseaux sociaux et à qui, une morale plus émotionnelle que réfléchie donne le même statut qu'aux victimes, invisibilisant ces dernières à mesure que les "vanity metrics" des autres croissent, c'est in fine la double-peine pour les victimes réelles !


Plus de 14 000 jeunes gens sont aujourd'hui réputés SHN, cela a-t-il vraiment un sens dans notre pays ?


On l’a déjà dit : la maitrise du temps est une clé centrale dans la protection des SHN contre les phénomènes d'emprise.


Mieux définir les relations entraîneur/entraîné, mieux définir le temps du haut niveau, si l'on compare avec d'autres systèmes : le monde du travail par exemple, Béatrice Barbusse nous dirait qu'il s'agirait là d'établir une convention collective. 


On nous rétorquera que les SHN ne sont pas des professionnels.


Que le fait d'être un SHN ne soit pas une profession, probablement, mais l'activité d'un SHN dans une structure d'entraînement ressemble à s'y méprendre à un emploi tel que le définit la cour de cassation dans son arrêt dit "île de la Tentation" - voir .


Et si l’héritage de cette période trouble que nous vivons dans le sport était l'élaboration d'une convention collective du sport de haut niveau qui protègerait et les SHN et leur encadrement et donnerait aux fédérations sportives un cadre stable ?

mardi 17 octobre 2023

ET SI LES JO DE PARIS 2024 ÉTAIENT LES DERNIERS JEUX D'UNE ÈRE RÉVOLUE ?

Le Comité International Olympique a envoyé il y a quelques jours depuis Mumbai, un message inouï au monde en validant cinq nouvelles disciplines additionnelles dans le programme des Jeux de Los Angles de 2028 : le baseball/sofball, le cricket (T20), le squash, le flag footabll et la Crosse (6x6)


On aimait à croire en France, à espérer, à se convaincre, à clamer que les JO de Paris 2024 seraient les Jeux d'une nouvelle ère.


Et bien le CIO vient de nous dire haut et fort qu'ils seront les derniers Jeux olympique d'une ère désormais révolue, au mieux une transition vers une nouvelle ère qui elle, sera radicalement différente et risque de ne pas nous plaire beaucoup à nous autres européens.


On peut continuer à se persuader que les américains de LA 2028 se sont choisis comme sports additionnels des sports bien de chez eux. 


C'est en partie exact.


Mais ce qu'il faut retenir de ce choix c'est qu'ils ont choisi 5 sports de grandes ligues professionnelles, des ligues fermées qui ne cachent pas leur ambition de gagner beaucoup d'argent et qui ont vu dans ces Jeux de LA 2028 aux États-Unis la possibilité d'une exposition médiatique considérable, particulièrement en Asie, là où elles ambitionnent de se développer. 


Business is Business


L'Europe ne les intéresse que très modestement, le marché est trop limité et les dirigeants des pays européens sont arc-boutés sur un modèle , le fameux « modèle européen" qu'il faut défendre coûte que coûte contre les ligues fermées.


Nos grandes fédérations associatives sont en grande partie hors-jeu désormais, avant, pour certaines d'entre-elles, d'être mises définitivement hors des Jeux Olympiques.


Cela donnera peut-être à réfléchir à celles ou ceux qui se soucient du devenir du sport en Europe, d'autres, sûrs de leur fait, s'enfermeront sur leur île emmurée au risque de ne pas être au rendez-vous de l'Histoire.


Nous reviendrons sur ces mutations lors des sixièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées le 5 décembre prochain autour de la question "Et si désormais le sport se réinventait en dehors de l'Occident ?"

jeudi 12 octobre 2023

ET SI C'ÉTAIT LES PAYS SANS HIVER QUI ... ?

Que se passera-t-il lorsque l’été indien perdra son qualificatif indien ?


C'est déjà un peu le cas ... Et si demain l'été devait durer la moitié de l'année ?


Serons-nous condamnés à ne plus avoir que deux saisons : une saison chaude et une saison un peu moins chaude ?


Qu'en sera-t-il alors des Jeux Olympique d’été et des Jeux Olympique d’hiver ?


Question : les membres du CIO qui ont organisé en 1924 à Chamonix la semaine internationale des sports d'hiver qui allait devenir par la suite les Jeux Olympiques d'hiver, ont-il réfléchi, pensé, évoqué quelle part du monde ils excluaient en créant des jeux d'hiver ?


Tous ces pays qui n'ont pas d'hiver, en Afrique en premier lieu, mais également au Moyen-Orient, en Asie du Sud, en Amérique du Sud, du côté du Sous-Continent indien ?


Et si par un renversement de l'histoire, ces pays plus ou moins exclus d'un pan entier de l'olympisme étaient ceux qui réinventaient l'Olympisme ?


- La meilleure audience télé, si importante pour le modèle économique des Jeux Olympiques, lors des deux derniers Jeux Olympiques (Tokyo 2020 et Pékin 2022) c'était l'Inde.


- l'Indonésie s'est engagée dans une réflexion pour être candidate à l'organisation des Jeux Olympiques en 2036, tout comme l'Inde.


- L'Arabie Saoudite organisera les jeux d'Asie d'hiver.


Ces trois pays quasiment invisibles sur la scène de l'olympisme il y a encore quelques années (mais on n'oublie pas que l'Inde a été 8 fois championne olympique de hockey entre 1928 et 1980) sont bien décidés à exister sur cette scène.


Et donc on regarde où pour penser demain ?


Et si le sport réinventait ailleurs qu'en Occident ?

jeudi 28 septembre 2023

ET SI LE SPORT SE RÉINVENTAIT AILLEURS QU'EN OCCIDENT ?

Les sixièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® auront lieu le 5 décembre 2023 autour de la question "Et si le sport devait se réinventer ailleurs qu'en Occident ?"

Notre invité sera Jean-Baptiste GUÉGAN, grand spécialiste des nouvelles géo-politiques du sport.

Ces Rencontres se dérouleront au Petit Bain de 8h30 à 13h00.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens".

vendredi 7 juillet 2023

ET SI ON ACCEPTAIT DE REDEVENIR DES DÉBUTANTS ?

"C'est quoi nager demain ?"


Chantal Thomas de l’Académie Française nous le dit dans son dernier livre "L'Étreinte de l'eau" : «La nage ne relève pas de la compétition : on nage pour soi, en établissant un rapport sensuel avec l'eau».


Elle a bien sûr raison et pour la majorité d'entre nous nager n'a que peu à voir avec la recherche permanente d'une vitesse toujours plus grande, nager a à voir avec la légèreté et la liberté, liberté du corps en mouvement sans gravité (ou presque). 


Ce plaisir, que certaines ou certains s'interdisent très tôt dans leur vie. 


Et si demain les politiques publiques de la "nage" s'adressaient à celles ou ceux qui ont cru pendant trop longtemps que la nage n'était pas pour elles ni pour eux ?


Ce serait quoi une politique publique de la nage des non-nageurs ? 


Ce serait quoi une politique publique qui ne se centrerait pas uniquement sur la compétence du savoir-nager utilitaire comme un objectif unique, technique et exclusif, mais plutôt sur le plaisir de la nage pour toutes et tous ?


Ce serait quoi une politique publique qui engagerait un dialogue avec les non-nageurs et les accompagnerait dans ce difficile exercice de redevenir un débutant à un âge y compris parfois avancé ?


Qui dans le sport en France s'intéresse à ce que signifie "redevenir un débutant" ? 


S'autoriser à redevenir un débutant est une décision qui demande un effort cognitif colossal...