dimanche 20 octobre 2024

ET SI LE MONDE DU SPORT APPRENAIT À FAIRE MIEUX AVEC MOINS ?

Dans l'année qui a précédé les J.O de Paris 2024 pas un acteur du sport (des fédérations, des ministères, des collectivités territoriales, des entreprises...) pas un, n'a tenu un discours optimiste sur l'après-JOP. 


Toutes et tous répétaient à l'envi que l'après-JOP allait être difficile, que les aides de l'État allaient diminuer drastiquement, que nous étions en train de "manger notre pain blanc", que ce serait, entre moins 20 %, et moins 30 %, certains même évoquaient moins 40 % etc, etc...


Dès après les J.O, pas un acteur du sport n'a manqué de souligner que nous venions de vivre une "parenthèse enchantée", un "moment suspendu", en somme quelque chose d'extraordinaire et que le retour à la normale serait difficile.


De fait, et à l'évidence, chacune et chacun des acteurs du sport en France s'y attendait, l'avait prévu !


Et donc la purge budgétaire, attendue, prévue est désormais annoncée.


Libération parle même de "grands sacrifiés" c'est dire !!! 


Et partout, ça chouine, ça pleurniche, alors que tout le monde, sans exception s'y attendait.


Ça chouine, probablement parce qu'on s'attendait à en prendre une un peu sévère, mais on n'a pas vraiment anticipé, on ne s'est pas posé la question de ce qu'on allait faire de mieux, héritage olympique oblige, avec moins.


C'est ballot.


Pourtant l'enjeu est là, et si on y réfléchit un peu sérieusement, faire mieux avec moins c'est possible mais il faut travailler...


Ce serait même l'occasion de se mettre en ordre de marche pour affronter les grands défis auxquels nous devons désormais faire face (climat, énergie, disparition du vivant), en faisant, dans le monde du sport français, moins mais mieux.


Si chacune et chacun, de sa place, réfléchissait à comment faire ce qu'il fait en appliquant une règle simple : faire moins mais mieux ! 

vendredi 11 octobre 2024

C'EST QUOI DEMAIN, L'ÉCONOMIE DU MUSCLE ?

Les prochaines Rencontres Sport/Equipement/Stratégie ® auront pour thème "C'est quoi demain, l'économie du muscle ?"

Elles auront lieu le jeudi 6 février 2025, de 8h30 à 13 h au Petit Bain.

On vous en dit beaucoup plus, très vite.

samedi 5 octobre 2024

ET SI L'ÉTAT ESSAYAIT DE DÉFINIR UN PEU MIEUX LA PERFORMANCE SPORTIVE ?

De quoi le mot "performance" est-il le nom ?


De prime abord cela peut paraître évident, mais en est-on si sûr ?


Le mot performance a pris beaucoup de place depuis quelques années dans le langage institutionnel du sport français, notamment dans les désignations de fonctions.


Ainsi, alors que pendant très longtemps le ministère des Sports s'était doté d'une structure de "préparation olympique" celle-ci est devenue, de manière assez cocasse il faut bien le dire, une "mission d'optimisation de la performance" sans qu'on ne nous ait expliqué alors ce que l'on entendait par performance ni en quoi celle-ci pourrait être optimisée. Cette mission a aujourd'hui disparu au profit du pôle haute performance et haut niveau de l’Agence Nationale du Sport


Où l'on a découvert donc que la performance est désormais "haute", à défaut d'être optimisable et qu'elle est différente du "haut niveau" et que pour diriger tout cela, nous nous sommes doté d'un manager général de la haute performance, celui-ci vient de changer il y a quelques jours (voir ).


Le précédent avait d'ailleurs beaucoup insisté dès sa nomination pour que dans les fédérations sportives olympiques ou paralympiques, apparaissent des "directeurs de la performance" dont il voulait qu'ils fussent ses interlocuteurs privilégiés plutôt que les historiques DTN, cela n'avait pas manqué de provoquer quelques frictions.


On notera également que peu de temps avant la création de l’Agence Nationale du Sport en 2017, le ministère des Sports s'était lui-même doté d'un "délégué ministériel à la haute performance sportive", instituant ainsi ce concept de "haute performance sportive" qui s'est peu à peu substitué au concept de "haut niveau" qui fondait jusqu'alors les politiques publiques.


À défaut d'avoir défini le concept de "performance" (mais on n'a pas défini celui de sport non plus...) peut-être pouvons-nous espérer la mieux comprendre en regardant comment on la mesure, comment on l'évalue ? Là encore, rien de très précis...


On me rétorquera que la médaille d'or pourrait faire un étalon tout à fait acceptable... 


Mais alors que penser à l'issue des JO de Paris 2024 de ces sportifs talentueux, qui n'ont du leur participation qu'aux quotas "pays hôtes" qui se sont vu remettre une médaille d'or sans même concourir ? 


Que penser également de ces jeunes nageuses artistiques françaises, dont nous avons toutes et tous salué la formidable performance et qui n'ont pas été médaillées ? (voir, )


"Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde", écrivait Camus en 1944, il n'y a pas grand risque de malheur dans notre petite affaire de performance, mais si elle doit faire l'objet d'une, alors la bien définir permettrait peut-être d'optimiser la dépense publique...


On en reparlera, le jeudi 10 octobre prochain lors des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il était urgent de redéfinir la performance sportive ?

mardi 24 septembre 2024

ET SI DEMAIN, LE SPORT DEVENAIT LE TEMPS DE LA NON-PERFORMANCE ?

La performance a mangé le monde.


Aucun secteur n'est épargné.


Il faut être performant partout et tout le temps.


C'est devenu une véritable obsession dans le monde du travail.


Le sport de haut niveau est devenu la référence dans le monde de l'entreprise.


Ça, c'est l'histoire actuelle.


L'histoire dominante.


Sport = performance.


Mais si on décide de casser ce schéma, et que l'on commence à faire d'autres hypothèses pour associer le sport à d'autres valeurs que la performance, alors ...


Alors, s'ouvrent de formidables pistes de réflexions. 


Et notamment celle de la possibilité de renverser totalement les codes, en se demandant, par exemple, et si demain le sport devenait le temps qui permet d'échapper à l'obsession de la performance ?


Beau sujet de réflexion, non ?


On y reviendra forcément le 10 octobre prochain lors des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il était urgent de redéfinir la performance sportive ?

Pour l'inspiration "Mangez, bougez, jouissez", voir .

vendredi 20 septembre 2024

ET SI LE 10 OCTOBRE, VOUS VENIEZ RÉFLÉCHIR À LA PERFORMANCE SPORTIVE ?

Les huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® auront lieu le 10 octobre 2024 de 8h30 à 13h00 au Petit Bain à Paris autour de la question :

 Et s'il était urgent de redéfinir la notion de performance sportive ?

Notre grand témoin sera Francis DISTINGUIN, en charge de la formation des entraîneurs à la performance au Centre National d'entraînement en Altitude de Font-Romeu (CNEA) qui interviendra autour de la question "Et si la performance était ce qui n'existait pas encore ?"


Notre deuxième intervenant sera Patrick ROULT, chef du pôle Haut Niveau de l'INSEP qui, lui, interviendra autour de la question "Et si la performance n'avait rien à voir avec le haut niveau ?"

Avec notre troisième invitée Violaine BACCIALONE, spécialiste des relations entre sport et performance durable, nous essaierons de voir comment les notions de durabilité et de robustesse pourraient réinterroger la notion de performance.

Ces Rencontres s'inscrivent dans le prolongement de notre chantier "C'est quoi penser la performance ?" lancé en 2014.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens".

lundi 2 septembre 2024

ET SI LA FRANCE DEVENAIT AUSSI AMBITIEUSE QUE LA HOLLANDE ?

Alors que chez les experts (souvent auto-proclamés) on continue d'ergoter pour savoir si la France est une nation sportive, question de benêts et absolument sans intérêt tant qu'on n'aura pas défini ce que pourrait être ou ne pas être une nation sportive, d'autres, comme les Pays-Bas, se sont donné comme objectif de devenir d'ici à 2032, la nation la plus sportive du monde, rien moins...


Les Pays-Bas sont-ils seulement une nation sportive ?


Les mêmes experts que ceux évoqués plus haut ne manqueront pas de se précipiter pour nous affirmer que oui, assurément, les Pays-Bas sont une grande nation sportive.


Pourtant, ils n'ont pas autant de grandes épreuves sportives de dimension mondiale comme le Tour de France cycliste, les 24 heures du Mans, le Vendée Globe ou encore l'UTMB


Les gamins néerlandais sont proportionnellement plus nombreux à quitter leur pays pour aller chercher la félicité sportive aux USA ou ailleurs, dont en France par exemple, serait-ce à dire que leur système d'enseignement est peu favorable à la pratique sportive, singulièrement celle de haut niveau ? 


Les Pays-Bas sont en outre assez systématiquement classés derrière la France au classement des Jeux Olympiques d'été. Et l'on pourrait continuer la liste à l'envi mais comme on ne nous dit jamais ce qu'est une nation sportive...


Donc eux seraient une nation sportive et pas la France ???


Ce qui est intéressant dans leur plan stratégique (voir, ) c'est que ce qui est mis en avant dans la manière de devenir la plus sportive des nations du monde c'est : "faire que chaque citoyen se sente bien accueilli quelque soit le sport qu'il a choisi de pratiquer"


Foin des médailles, des structures de haut niveau et autres dispositifs élitistes, c'est par l'accueil de toutes et tous que les néerlandais veulent faire de leur pays la nation la plus sportive du monde.


On en parle en France de l'accueil de toutes et tous et donc de chacune et de chacun dans la pratique sportive ?


On pourrait, non ?