mardi 31 janvier 2023

C’EST QUOI PENSER LA PERFORMANCE D'UN ÉQUIPEMENT URBAIN ?

Un parc urbain est-il un restaurant ?

Assurément non, pour autant, nombreux sont celles ou ceux qui y prennent un repas régulièrement.


Un parc urbain est-il un équipement sportif ?

À proprement parler non, pour autant, nombreux sont celles ou ceux qui y font du sport quotidiennement.


Un parc urbain est-il un bureau ?

Évidemment non, pour autant, ils ne sont pas rare celles ou ceux qui y ont des rendez-vous de travail en "présentiel", par téléphone ou en visioconférence.


On pourrait continuer la liste ainsi à propos de nombreux sujets, les parcs urbains sont des points de convergence où de nombreuses activités sont possibles/pratiquées.


En s'attachant à mesurer la performance sociale d'un parc urbain - voir Evaluating the social performance of an urban parc -OLIN Lab fait émerger les opportunités variées et au combien intéressantes de penser les parcs urbains.


Quelques questions, probablement fertiles, pour les activités physiques ou sportives dans les parcs :


- l'usage du parc varie du régional à l'hyper local, quels programmes d'activités doit-on proposer dès lors pour celles ou ceux qui viennent rarement et d'autres qui peuvent s'y rendre tous les jours ?


- Les saisons conditionnent l'usage du parc, c'est bien sûr l'été qui voit la fréquentation la plus élevée, mais que se passe-t-il si on pense les activités du parc en fonction de la succession des saisons ?

 

- L'usage d'un parc peut être individuel ou collectif, comment prendre ces aspects en compte dans les activités physiques ou sportives proposées ?


- Un parc peut être le lieu de construction et de développement d'activités communautaires, inclusives et intergénérationnelles, on le traduit comment dans l'aménagement/l'animation du parc si l'on veut promouvoir ce type d'activités ?


On n'a forcément besoin de couler des tonnes de béton supplémentaires si on veut promouvoir les activités physiques ou sportives, évaluer la performance sociale des parcs existants, faire évoluer (parfois mais pas nécessairement...) leur organisation/aménagement/animation peut changer la donne, voyez l'exemple de Parkrun.


On reviendra sur toutes ces questions le 12 avril prochain, .

mercredi 18 janvier 2023

ET SI NOTRE FUTUR, ÉTAIT UN FUTUR SANS PISCINES ?

La grande sécheresse de 1976 avait contraint les municipalités à fermer bon nombre de piscines en France


Les prévisionnistes de Météo France nous disent que les épisodes de sécheresse ne vont pas s'atténuer dans les années qui viennent, voir .


La pénurie de MNS et autres BNSSA conduit depuis quelques années les municipalités un peu partout en France à réduire leur offre d'accès aux piscines ou de cours d'apprentissage de la natation 


Le plan 1000 piscines des années 70' avait permis l'embauche massive de MNS dans de nombreuses communes, ceux-ci, font naturellement valoir leur droit à la retraite depuis quelques années et il semble qu'il soit difficile de les remplacer comme nous l'indique Patrick Bayeux - voir .


La crise énergétique de l'hiver 2022 - 2023 se traduit par des fermetures de piscines, les coûts d'exploitation étant devenus semble-t-il, insupportables - voir .


Et si dans les années à venir, les piscines disparaissaient ?


Et si les piscines devenaient insupportables, inacceptables sur les plans environnemental, économique, ou encore social ?


Et si notre futur était un futur sans piscines ?


Si on s'intéresse de près à la prospective, on ne peut pas ne pas remarquer que les scénarios de prospectives sont majoritairement des projections dans lesquelles on ajoute des choses nouvelles à notre existant, comme si, nous étions programmés à ne progresser dans le temps que via un principe d'augmentation, de croissance. 


Or il faut bien se rendre à l'évidence, notre marche vers l'avenir s'accompagne toujours en cours de route d'abandons divers et variés.


Lesquels de ces abandons sont acceptables, supportables, envisageables ? 


Question pas facile car les choses ne disparaissent que très rarement d'un coup d'un seul et lorsque ces abandons sont extrêmement rapides c'est qu'en général, ce qui est abandonné, est remplacé tout aussi rapidement par une solution meilleure (la voiture qui se substitue au cheval au début du XXe siècle par exemple).


Questions donc : 


- Les piscines vont-elles disparaître de notre paysage rapidement ou lentement ou encore pas du tout ?


- Doit-on donc remplacer ces piscines par des solutions meilleures ? Si oui lesquelles ? Ce qui pourrait précipiter leur disparition !!


- Doit-on continuer à former des MNS et autres BNSSA si dans un horizon plus ou moins proche si ces métiers sont appelés à disparaître avec les structures qui les emploient ?


- Sera-t-on capable de trouver des solutions techniques maintenant les piscines dans le champs des objets acceptables sur le plan environnemental, mais aussi économique ou encore social ?


On y reviendra le 14 septembre prochain, .

mercredi 11 janvier 2023

ET SI LA VIEILLESSE DEVENAIT LE NOUVEL HORIZON DU SPORT ?


Le XXe siècle nous a offert 30 années d'espérance de vie supplémentaire. 


C'est un fait extraordinaire, dont nous ne mesurons pas toujours l'importance et la chance que nous, habitants de pays développés, avons de disposer de ces 30 années de vie supplémentaires.


Mais à y bien regarder c'est un peu comme si nous ne savions que faire de ce temps de vie en plus (si si regardez bien...)


Le sport par exemple, hormis quelques projets limités et isolés, qu'a-t-il proposé de nouveau pour occuper ce temps de vie gagné dont une grande partie est libre de toute obligation professionnelle ?


Qu'avons-nous créé de nouveau pour que ce temps libre nouveau puisse être utilisé à l'épanouissement de chacun dans des pratiques physiques ou sportives aux imaginaires renouvelés ?


Rien ! Absolument rien !


Certes on nous objectera qu'avec l'âge qui avance, la vieillesse qui gagne, c'est dans sa dimension de préservation de la santé que le sport trouve à s'exprimer au service du temps de vie gagné. Oui, mais outre que ne considérer le sport que dans cette dimension utilitaire est un peu court, cet horizon qu'on nous propose est un peu limité et pas follement enthousiasmant, reconnaissons-le... 


De plus si on en parle, il ne se passe pas grand-chose dans la réalité y compris du sport-santé pour les seniors. 


Il suffit pour s'en persuader de consulter les diagnostics et les projets sportifs territoriaux sur le site de l'Agence nationale du Sport - voir


Si certains évoquent le sujet, citent quelques statistiques (+ 500K vieux en 2035 par exemple dans l'une des régions qui ont rendu leur copie), d'autres l'ignorent totalement, et hormis l'association systématique des termes sport-santé et seniors, on ne nous propose rien, rien pour 30 années de vie supplémentaire, 1/3 de nos vies... 


Le secteur médical lui s'est emparé du sujet, et il le traite plutôt bien, mais je ne crois pas que qui que ce soit souhaite devenir un "patient" pour ces 30 années d'espérance de vie gagnée...


Ne pourrait-on pas alors que l'on sait que le nombre de celles ou ceux d'entre-nous qui utilisent ces 30 ans d'espérance de vie supplémentaire ne cesse de croître, inventer de nouveaux horizons pour nos pratiques d'activités physiques ou sportives ? 


Le monde du sport ne pourrait-il pas se saisir de cette formidable occasion de réhabiliter le jeu, le plaisir du corps en mouvement, le bonheur des activités de Pleine Nature, la richesse de la socialisation par le sport ?


Chiche...


Sur cette question, voir aussi :


- Pourquoi continuer à forcément associer sport et jeunesse ?


C’est quoi le problème des marques de sport avec les vieux ?


- Et si les vieux étaient porteurs d’une nouvelle promesse sportive ?

lundi 9 janvier 2023

ET MAINTENANT, LE CLUB PROSPECTIVE SPORT LAB ®

 

Vous voulez en savoir plus ?

Vous voulez que l'on en discute ? 

Vous voulez que l'on se rencontre pour en parler ?

Il suffit d'un mail à francois.bellanger@gmail.com et on vous dit tout.

jeudi 5 janvier 2023

C'EST QUOI DEMAIN, UN ÉQUIPEMENT SPORTIF ?

 

Autour du Prospective Sport Lab ®, nous avons monté tout un écosystème de prospective sportive - voir, .

Dans cet écosystème prospectif, il y a notamment l'organisation régulière des Rencontres de la Prospective Sportive ®.

Nous avons senti le besoin de compléter ce dispositif prospectif autour de rencontres plus opérationnelles et plus applicatives à court et moyen terme.

C'est pour cela que nous lançons les Rencontres Sport / Équipement / Stratégie ®, dont la première édition aura lieu le mercredi 12 avril 2023 au Pavillon de l'Arsenal à Paris autour de la question "C'est quoi demain, un équipement sportif ?"

Pour monter ce nouveau cycle de Rencontres, nous nous sommes associés à notre talentueux ami Patrick Bayeux, éditeur de l'incontournable Décideurs du Sport.

Pour s'inscrire, c'est très simple : il suffit un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens !"

On vous en dit beaucoup plus très vite.

mardi 3 janvier 2023

ET S’IL FALLAIT CHANGER NOS MATRICES D’OBSERVATION ?

Depuis toujours, en France mais dans de nombreux pays également, on envisage le développement des pratiques physiques ou sportives par grandes catégories d'âges, de sexe ou de caractéristiques i.e. porteur ou non d'un handicap.


Sauf que et on le voit bien dans de nombreuses autres activités, et notamment les activités qui entrent directement en concurrence avec les activités physiques ou sportives pour capter l'attention et créer l'engagement des gens, ces grandes catégories ne sont qu'une représentation extrêmement parcellaire et assez peu signifiante de la population quand il s'agit d'agir sur ses comportements quotidiens.


Ben oui, mais on a toujours fait comme ça ...


La catégorie 10 - 15 ans par exemple, catégorie qui intéresse le Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques et nos bons camarades du Le Tremplin, qui lancent un groupe de travail sur ce sujet, voir , cette catégorie d'âge existe-t-elle de façon homogène, du point de vue des comportements ?


Si l'on prend la question de la pratique sportive, c'est dans cette catégorie que l'on rencontre le plus d'individus licenciés dans un club sportif. 


Certes mais on le sait bien et beaucoup de fédérations sportives y réfléchissent actuellement, la licence ne fonde pas réellement le sportif, au mieux elle fonde dans l'imaginaire de beaucoup d'acteurs du monde sportif et par défaut, le non-sportif, c'est un biais, peu dénoncé, mas bien réel. 


Il est impossible à quiconque de dire combien de sportifs pratiquants réguliers sont non-licenciés aujourd'hui, on en a une vague idée et on sait qu'ils sont probablement nombreux ...


Depuis plusieurs années, nous nous sommes attachés à essayer d'identifier les grands imaginaires qui sous-tendent les pratiques physiques ou sportives et ce, indépendamment de toutes catégorisations des pratiquants puis nous avons croisé ces grands imaginaires avec les formes de pratiques : depuis l'absence totale de pratique jusqu'aux pratiques de haute performance voire professionnelles. 

Les matrices d'observation ainsi créées, appliquées à quelques fédérations ou collectivités territoriales qui ont bien voulu jouer le jeu de passer au crible leur projet, ont permis de voir, sous un jour nouveau et parfois déstabilisant il faut le dire, les pratiques de ces institutions : elles croyaient et annonçaient faire des choses qu'elles ne faisaient pas réellement... 


Par exemple, il y a finalement très peu, voire aucune, de ces institutions qui se soient engagées réellement dans des politiques de développement des pratiques physiques ou sportives à destination de celles ou ceux qui n'en font pas du tout... 


L'essentiel des projets de développement des pratiques sportives sont construits à destination de celles ou ceux qui majoritairement en font déjà.


Est-ce l'idée ? 


Est-ce le seul objectif ?

lundi 2 janvier 2023

ET SI ÇA SERVAIT À CELA UN STADE DEMAIN ?

Les grandes dalles urbaines coincées entre les immeubles de bureaux et les centres commerciaux sont, on le sait, des points chauds de plus en plus insupportables. 


L'idée de les "verdir" n'est pas nouvelle mais, et on peut le regretter, les projets de transformations tardent à voir le jour. 


Pourtant, les résultats sont toujours spectaculaires et changent la vie du quartier et de ses habitants au-delà souvent de ce qui était attendu.


Parmi les récentes réalisations de ce genre, le parc de Bogaardplein dans la commune de Rijswijk aux Pays-Bas [c'est là que furent signés les traités qui mirent fin à la guerre entre la France de Louis XIV et la ligue d'Augsbourg en 1697] est un modèle du genre.


L'objectif assumé était de mêler autant que possible la nature aux aspects fonctionnels d'un parc municipal comme pôle social, lieu de rencontres, de détente, de jeux, de pratiques sportives


Le souci de l'adaptation au climat : la capacité à résister au stress thermique et à collecter l’eau de pluie , la promotion de la biodiversité, de la santé et du bien-être des habitants ont été des maîtres-mots pour réaliser ce projet. 


Google Maps a conservé aujourd'hui encore l'image d'avant travaux (voir  ) on peut voir la physionomie de cette dalle qui recouvre un parking souterrain et il est aisé de comprendre comment cette surface bitumée, noire donc, était un point chaud particulièrement invivable durant les plus fortes chaleurs de l'été.


Cet exemple vertueux montre que l'on peut en transformant la ville dans un objectif de la rendre plus résiliente aux évolutions climatiques répondre également à notre souci de donner à bouger, jouer, faire du sport  à toutes et tous, renforcer le lien social...


On en reparlera lors des premières Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® organisées en avril 2023 autour de la question "C'est quoi demain un équipement sportif ?"