En matière de sport et d'activités physiques, ce n’est pas la même chose que de faire de l’ingénierie des usages ou de l’ingénierie des pratiques.
Et il faut bien le constater, depuis quelques dizaines d'années, en polarisant les politiques publiques du sport sur les externalités de la pratique sportive (santé, inclusion, utilités diverses...), on a infléchi la trajectoire des clubs sportifs vers les usages alors qu'ils s'étaient fondés historiquement sur les pratiques.
Il faut peut-être chercher là l'origine de la crise identitaire et de sens que traverse le mouvement sportif qui s'accroche désespérément à ses subventions, ses équipements qu'il faut absolument construire et sa gouvernance à réformer, pour exister et répondre à des injonctions d'usages quand sa culture est tournée vers les pratiques.
Il faut peut-être aussi voir là le succès impressionnant et rapide (éphémère ?) des nouvelles pratiques sportives dont on disait il y a peu (voir, là) qu'elles n'étaient plus que les seules désormais à nous parler de sport, le monde du sport tel qu'entendu traditionnellement ne nous parlant plus, quant à lui, que des externalités du sport...
Ce serait quoi alors une politique publique qui replacerait l'ingénierie des pratiques du sport au coeur du projet sportif de la nation ?
Ce serait quoi une ingénierie des pratiques autotéliques du sport ?
Et si les clubs avaient un rôle fondamental à jouer dans ce retour aux basics et au plaisir du sport ?
On en reparlera forcément le 14 mai, là.