lundi 20 septembre 2021

ET SI ON S’INTÉRESSAIT UN PEU PLUS AUX UNDERDOGS ?

Des Jeux Olympiques réussis, au-delà d'un bon taux de reproductibilité des performances (voir à ce sujet  ), sont des Jeux Olympiques où les underdogs gagnent des médailles de façon significative.


Pour reprendre la comparaison favorite du sport français, les britanniques ont vu leurs underdogs gagner 6 fois plus de médailles que ceux de la France, ça n'est pas rien.


C'est quoi un underdogs c'est une ou un athlète de talent, qui s'est qualifié pour les Jeux Olympiques sans auparavant n'être jamais monté sur un podium mondial.


Bref, pour faire court une ou un athlète qui a de la chance. Il faut entendre le mot chance ici pour ce qu'il est c'est à dire la rencontre heureuse entre du travail (beaucoup de travail) et une opportunité, cela n'a donc strictement rien à voir avec le hasard, le hasard c'est pour les gagnants du loto pas pour les champions sportifs (ou autres d'ailleurs). 


Les underdogs sont donc des athlètes qui savent saisir cette figure d'opportunité que sont les Jeux Olympiques pour exprimer leur talent qui peut alors se révéler parce qu'ils ou elles ont beaucoup travaillé à le faire mûrir. 


Cela ne doit rien au hasard et les systèmes nationaux de haute performance efficients permettent cette émergence-là, tout comme il permettent une bonne reproductibilité des performances antérieures.


Le sujet est donc systémique et ils nous appartient collectivement de comprendre en quoi le système UK Sport fonctionne avec efficacité et pas encore le système Agence nationale du Sport.


Suggestion...


On s'est beaucoup attardé sur la manière dont UK Sport distribuait les fonds dédiés à la haute performance et sa stratégie de choix des disciplines ou des sportifs-(ves) aidés. On a peut-être omis de s'intéresser à la manière dont le pouvoir avait été réorganisé à la faveur de la création de l'agence UK Sport, redistribué pour construire un système d'autorité et donc de légitimité.


Mais ce que l'on n'a surtout pas regardé avec attention et ce, malgré les nombreuses missions d'études et rapports produits depuis 10 ans, ce qu'en fait on ne regarde jamais c'est l'amont de cette agence britannique : 

- À qui rend-elle des comptes ? 

- Qui lui assigne ses objectifs ? 

- Que se passera-t-il si elle ne les atteint pas ? 


Les mésaventures (il y a quelques années) de l'agence galloise pour la culture donnent à comprendre ce qui est en jeu ici, et c'est très intéressant.


La France est une grande nation sportive, elle n'a pas à rougir de la qualité de ses athlètes ou de ses entraîneurs, elle a à progresser sur son système de haute performance et cela peut être assez rapidement réalisé. 


Le principal frein aujourd'hui : il y a probablement trop de monde à vouloir être sur la photo...