C’est fait.
Les Jeux de Tokyo viennent de se terminer.
Nous changeons de séquence olympique, pour passer à celle de Paris 2024.
Et tout le monde sportif et politique français va se mettre au diapason de l'évènement.
Mais si les JO sont un moment important, ils ne suffisent pas à penser le sport.
Aujourd’hui le sport dépasse le sport.
Il est un fait social total.
Il est un mode de vie.
Il irrigue la vie de millions de français.
Sa pratique est devenue plus libre et plus diverse.
Les fédérations sportives ne représentent plus qu’une petite partie des pratiquants.
Le système institutionnel qui a accompagné la croissance du sport au XX° siècle est donc aujourd’hui fortement réinterrogé.
Réinterrogé sur sa capacité à accueillir les nouvelles pratiques et à répondre aux nouveaux imaginaires.
Mais réinterrogé aussi et surtout par sa capacité à générer un nouveau récit sur le sport au XXI° siècle.
Car le sport n’est pas en crise, il s’est même rarement aussi bien porté.
Ce qui est en crise aujourd’hui : c’est le récit émis par les grandes institutions sportives.
Depuis plusieurs années, les fédérations sportives française sont focalisées sur les Jeux de Paris 2024.
Mais après les JO, elles disent quoi ces institutions sur la vocation du sport au XXI° siècle?
Il est où le grand récit du sport français qui ne dépendrait pas seulement du nombre de médailles ?
Il est où le grand récit du sport français qui parlerait à l’ensemble de la société ?
Il est où le grand récit du sport français qui donnerait un nouveau sens et un nouvel horizon au mot sport ?
Ne cherchez pas : ce grand récit, aujourd'hui, n'existe pas.
La question est donc aujourd'hui toute simple : c’est quoi le grand récit du sport français après les JO 24 ?