vendredi 24 septembre 2021

ET SI ON S’INTÉRESSAIT AUX ATHLÈTES QUI NE VEULENT PLUS ALLER AUX J.O ?

L'important c'est de participer ! 


C'est ça le truc, mais peut-être que ce leitmotiv olympique pourrait être compris d'une façon légèrement différente : l'important c'est que le plus grand nombre participe...


Seulement voilà, et les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en ont encore été une belle démonstration, un certain nombre de sportives ou de sportifs ne veulent plus participer aux Jeux Olympiques, et ce dans plusieurs disciplines basketball, tennis, cyclisme, natation et d'autres encore...


L'important pour eux c'est désormais de ne pas participer aux Jeux Olympiques, les jeux ne représentent plus un aboutissement et donc ne sont plus un objectif, leur intérêt est ailleurs.


D'autres encore, quand bien même ils y participent, ne regardent pas les Jeux Olympiques comme un événement majeur mais au mieux comme une énième étape, un peu obligée, dans leur programme annuel. Ainsi a-t-on vu de jeunes skateuses un peu débonnaires, ne pas faire grand cas de leur présence à Tokyo 2020 et guère plus de leur performance qu'elles aient ou non gagné une médaille.


Et si le grand récit olympique était en train de s'émousser ? 


Alors qu'un peu partout dans le monde et particulièrement en France, le nombre de jeunes gens qui font du sport et s'orientent vers la compétition, diminue de façon drastique, qu'est-ce que l'on fait pour renouveler les imaginaires de l'olympisme ?


Il est où le récit olympique des fédérations olympiques en France 


Il dit quoi ? 


Quoi d'enthousiasmant, de séduisant, qui donne envie et qui donne à rêver aux gamins ? 


Elles disent quoi les fédérations de l'olympisme en 2021, à moins de 3 ans de Paris 2024 ? En fait rien ou quasiment rien. 


Voir : "C'est quoi le grand récit du sport français au lendemain des J.O? de Paris 2024 ?"


L'olympisme qui fonde une grande partie de leur existence, qui justifie l'essentiel de leurs activités et de leurs financements (majoritairement public pour la plus part d'entre-elles) ne représente rien, au mieux pour certaines d'entre-elles un lien web vers le site de Paris 2024. 


On aurait peut-être pu espérer un récit renouvelé depuis que le C.I.Oa ajouté "ensemble" à sa devise, mais non, toujours rien à l'horizon.


Peut-on croire qu'on se construise un avenir pérenne, qu'on ait pour objectif de se développer si on ne propose pas aux gamins des imaginaires olympiques enthousiasmants et qui donnent envie ? 


Paris 2024 est une formidable occasion pour que chaque fédération repense son propre récit olympique et se décide enfin à l'incarner.


Car il y a un risque, c'est que le nombre de gamins qui rêvent des Jeux Olympiques continue de diminuer et qu'un jour, finalement, parce qu'on n'a pas su/voulu nourrir le rêve des gamins, ce rêve-là s'éteigne.


Alors ce serait quoi le récit olympique des 36 fédérations françaises olympiques ? 


Lesquelles de ces fédérations vont-elles enfin se saisir de cette formidable opportunité que sont les Jeux de Paris 2024 pour renouveler le récit olympique et ses imaginaires, de leur(s) discipline(s) ?