Le paysage de l’investissement privé dans le sport connaît une transformation profonde et multidimensionnelle, véritable "âge d'or" porteur d'opportunités sans précédent mais aussi de défis complexes.
La professionnalisation du capital, avec l'arrivée en force des sociétés de "private equity", des fonds souverains et des investisseurs institutionnels, a redéfini les règles du jeu, apportant à la fois des liquidités accrues et des exigences de performance et de gouvernance plus strictes.
Les stratégies d'investissement se diversifient, s'étendant bien au-delà des traditionnels "actifs trophées" pour englober l'ensemble de l’écosystème sportif.
La technologie du sport, en particulier, émerge comme un moteur de croissance essentiel, transformant l'expérience des athlètes, la gestion des organisations et, surtout, l'engagement des fans.
Parallèlement, l'essor spectaculaire du sport féminin ouvre un horizon d'investissement particulièrement prometteur, caractérisé par une forte croissance et une reconnaissance de sa valeur (certes tardive mais désormais bien réelle).
De même, les sports de niche ou émergents et les plateformes numériques, y compris l’esport, offrent des terrains fertiles pour l’innovation et la création de valeur.
Le modèle économique de ces sports émergents diffère sensiblement de celui des grandes ligues. Il est moins dépendant des droits médiatiques nationaux et repose davantage sur :
- la Participation : Les revenus sont générés en grande partie par les pratiquants amateurs (cotisations, location de terrains, cours).
- la Communauté : La création d'écosystèmes locaux forts, incluant clubs, tournois et événements, est cruciale pour l'engagement et la rétention.
- un Coût d'Entrée Plus Faible : L'investissement initial requis est généralement moindre que pour les sports majeurs, ce qui peut se traduire par un potentiel de retour sur investissement (ROI) plus élevé.
Le mouvement sportif, pour lequel historiquement l'argent doit venir des participants (i.e. des licenciés dans l'idéal, des adhérents d'une manière générale), des subventions publiques et si possible de mécènes, aurait tout intérêt à prendre le train de cet "âge d'or" qui s'est ouvert depuis peu pour le sport dans son ensemble au risque de voir les nouveaux acteurs capter une grande partie de ces capitaux disponibles.
Au-delà de rendre les gens actifs, le mouvement sportif doit prendre conscience qu'il peut actionner de nombreux actifs susceptibles d'intéresser les fonds de "private equity".
À l'évidence ces sujets seront au coeur de nos discussions lors des cinquièmes Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® autour de la question "C'est quoi demain, une marque de sport ?"