mercredi 13 novembre 2024

ET SI LE SPORT DEVENAIT LE GRAND URBANISTE DU XXI° SIÈCLE ?

On change de monde.

On change de monde car on change de temps de références.

Après des millénaires dominés par le religieux, puis deux siècles dominés par le travail, nous entrons dans l'ère de l'individu roi.

Ça change tout, et notamment nos façons de penser la ville et ses territoires.

Car si on peut associer le temps du religieux et le temps du travail à des lieux bien précis, à quoi peut-on associer le temps de l'individu ? Au smart-phone et à la paire de basket ?

La troisième révolution industrielle - celle du numérique - est en train, comme toutes les révolutions industrielles, d'engendrer une révolution urbaine.

C'est aujourd'hui l'individu en mouvement qui détermine les fonctions de la ville.

Après s'être construit autour du commerce, puis de l'industrie et enfin du tertiaire, les villes voient le moteur de leur croissance sérieusement réinterrogé.

Le bureau qui fut longtemps symbole du dynamisme urbain, l'est de moins en moins.

Il faut lire à ce sujet le passionnant "26 Empire State Buildings Could Fit Into New York’s Empty Office Space. That’s a Sign" publié récemment par le NY Times à propos de la révolution urbaine actuellement en cours aux Etats-Unis.

Le télétravail est passé par là, et couplé à un individu qui se veut de plus en plus libre, mobile et indépendant, c'est toutes les bases d'un certain modèle de croissance qui s'en trouve aujourd'hui sérieusement fragilisé.

D'où notre question : si le bureau n'est le plus le grand structurateur de la ville, qui demain va le remplacer ?

Et si c'était le sport ?

Et si le sport devenait le grand urbaniste de la ville de demain ?

mercredi 6 novembre 2024

ET SI LE MONDE DU SPORT ARRÊTAIT DE MÉPRISER LE ESPORT ?

La manière dont le monde du sport en France (et peut-être ailleurs aussi ?), s'intéresse à l’esport relève du fait colonial.


Après avoir refusé son existence même, avec une morgue hautaine et plus que dédaigneuse (ne venez pas me chercher la-dessus, j'ai conservé tous les échanges de mails avec les instances du sport français à propos de la première grande réunion esport qui s'est tenue en 2018 à Lausanne, seul Bercy avait envoyé une émissaire et encore, il a fallu beaucoup insister), et par la manière dont aujourd'hui il est rattrapé par les velléités de l'International Olympic Committee – IOC de faire de l'esport son laboratoire d'expérimentation d'un nouveau modèle économique, le sien (celui des droits TV) étant par nature désormais caduque ; le sport français condescend à s'y intéresser, certes, mais de manière coloniale.


Un peu comme Jules César qui en d'autres temps avait dit : «Il n’était pas certain que Britannia existât avant que je m’y rendisse.», on n'était pas tout à fait certain qu'il existât quelque chose un tant soit peu intéressant dans ce monde-là, celui de l'esport.


Ceci explique cette propension des uns ou des autres dans le monde du sport à considérer l'esport comme un espace vide à «conquérir», à «domestiquer», à remplir d’eux-mêmes et de leurs faits et gestes: un support vierge dépourvu de signification sur lequel inscrire leurs noms.


Certes et il faut le noter quelque dirigeante plus éclairée, essaye d'avoir une approche plus respectueuse et plus raisonnée (voir ) en suggérant par exemple que l'organisation du esport en France ne doit pas nécessairement être reprise comme seule vérité ni comme principe d'évangélisation de ces "sauvages" de l'esport qu'il faudra organiser pour en tirer des équipes de France dignes de nous représenter dans des Jeux Olympiques (ah tiens pas paralympique pour le coup...) à venir en 2025, dans des contrées tout aussi "sauvages" mais où le pognon coule à grands flots et ce, pour les douze prochaines années (voir )


Reste que le vecteur est toujours orienté dans le même sens, du haut le sport, organisé, structuré, responsable, cohérent et sérieux vers le bas : l'esport, sauvage pour ne pas dire sauvageon, inorganisé, insérieux et par nature même irresponsable parce qu'infantile, les "sauvages" à coloniser sont de tout temps des "enfants".


C'est au final plus problématique pour le sport que pour l'esport cette manière d'aborder les choses


Parce qu'à y bien regarder, le sport aurait beaucoup à apprendre de l'esport, par exemple dans la manière dont celui-ci entre en avec les 15 - 35 ans (et au-delà et même en deçà...) là où le sport depuis des années compte les défections sans pouvoir les enrayer et geint de ne pouvoir capter cette jeunesse irréfléchie, sauvageonne et rebelle qui se refuse chaque jour un peu plus à lui.

mardi 5 novembre 2024

POURQUOI A-T-ON CRÉE LE PROSPECTIVE SPORT LAB ® ?

Au départ, il y a une structure du nom Transit-City dont l'activité est de faire de la prospective dans de nombreux domaines.


De la prospective des territoires.


De tous les territoires


De la prospective urbaine, campagnarde, montagnarde, maritime.


De la prospective en France et ailleurs dans le monde.


Nous faisons aussi de la prospective des modes de vie.


C’est pour cela que l’on s’intéresse beaucoup à l’habitat, au commerce et au travail.


De la prospective en France et ailleurs dans le monde.


Nous aimons beaucoup faire de la prospective mobilitaire.


De toutes les mobilités.


Mobilité terrestre, aérienne, maritime, motorisée, non motorisée, sportive.


De la prospective en France et ailleurs dans le monde.


Nous avons aussi développé une très très forte compétence dans le domaine de la prospective sportive.

Le sport est devenu un mode de vie.


Il est donc devenu central pour penser le futur des territoires, le futur des villes, le futur des mobilités et donc le futur des modes de vie.


C’est pour cela qu’avec Patrick Roult et Patrick Bayeux, et parallèlement à nos activités respectives, nous avons monté le Prospective Sport Lab ®, afin d'élargir la réflexion bien au delà de ce qui se fait habituellement dans le monde du sport.

Et c'est pour cela que parallèlement à nos missions de conseils et avec une forte volonté d'ouverture, nous avons monté deux types de Rencontres.


Les Rencontres de la Prospective Sportive ® autour de la question "On regarde où pour penser demain ?"


Les Rencontres Sport / Équipement / Stratégie ® autour de la question "C'est quoi demain ... ?"

Voilà, c'est autour de ces domaines très larges, que nous avons développé nos activités et nos compétences.

Et c'est fort de toute cette expérience que nous conseillons les entreprises, les collectivités locales, les industriels, les promoteurs, les investisseurs, les acteurs de la ville, les acteurs du sport à se construire une vision et que nous les accompagnons dans la réalisation de leurs projets.

C'est passionnant.

Et on adore ce que l'on fait.

Si vous avez une ou des questions, un mail : francois.bellanger@gmail.com

vendredi 25 octobre 2024

ET SI ON S'INTÉRESSAIT UN PEU PLUS AUX AMBITIONS AUSTRALIENNES ?

Il y a quelques jours, l’Australie a révélé son plan 2024 - 2034 pour le sport - le doc, .


C'est simple, précis, intéressant.


C'est une vision à dix ans soutenue par plusieurs programmes ou actions hérités du précédent plan, revus pour l'occasion.


On y notera par exemple que parmi les 5 principes d'actions choisis, le premier d'entre eux c'est le leadership, ce n'est pas anodin !


C'est à lire parce que c'est pragmatique, ambitieux mais réaliste et cela permet in fine de savoir où l'on va...

jeudi 24 octobre 2024

ET SI ON S'INTÉRESSAIT UN PEU PLUS AUX ANALYSES ANGLAISES ?

L’impact social du sport.


Tout le monde en parle, on en a l'intuition bien sûr mais en a-t-on une preuve irréfutable, scientifiquement attestée ?


Les anglais ont fait leurs comptes avec l'aide des chercheurs de l'université de Sheffield et de celle Manchester et concluent que la valeur sociale annuelle du sport communautaire et de l’activité physique s’élève à 107,2 milliards de livres sterling, ça n'est pas anodin, loin s'en faut - voir le doc, .


Cette valeur se compose de 96,7 milliards de livres sterling en "valeur annuelle de bien-être pour les adultes, les enfants et les jeunes" qui participent et font du bénévolat dans le sport et l'activité physique - et de 10,5 milliards de livres sterling supplémentaires en économies plus larges pour le système de santé et de protection sociale par an.


Cela allège la pression sur le NHS (leur sécurité sociale) grâce à la prévention des maladies, à la réduction du recours aux services de santé, à la diminution des pistes chez le médecin généraliste et à la réduction du besoin de soins informels (non rémunérés). 


Pour celles ou ceux qui expliquent [et ils ont raison], sans être entendus la plupart du temps, que la promotion du sport et des activités physiques sont un investissement pour la France, ce n'est ici qu'une confirmation et probablement une invitation à persévérer !


Pour celles ou ceux qui n'entendent pas en général et qui à une politique d'investissement massive dans le sport et les activités physiques, préfèrent une politique de célébrations éphémères et de selfies avec des sportives ou des sportifs sur les réseaux sociaux, la lecture de ce document pourrait être salutaire...


On rappelle ici, mais faut-il le rappeler, qu'une politique publique d'investissement massive dans le sport et les activités physiques ce n'est pas nécessairement dépenser plus d’argent public !

mardi 22 octobre 2024

ET SI ON DEVAIT PLUS PENSER LE MUSCLE ENTRE FLEMME ET PULSION ?

L'économie de la flemme et l'économie de la pulsion sont deux des grands champs de croissance économique du moment. 


Les marques multiplient les stratégies marketing pour engager le dialogue avec nous sur ces sujets, sans jamais bien sûr, revendiquer ni la flemme, ni la pulsion.


Au sein du Prospective Sport Lab ® nous observons attentivement depuis longtemps leurs évolutions et c'est très intéressant...


Voir : Et si elle était là, notre nouvelle schizophrénie ?


Flemme et pulsion ont beaucoup à voir avec l’économie du muscle sujet sur lequel, nous vous proposerons de réfléchir le 6 février prochain lors des 4e rencontres Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® : "C'est quoi demain l'économie du muscle ?"


On en reparle rapidement...


Mais si ce sujet vous intéresse, n'hésitez-pas à nous le faire savoir, nous sommes aisément joignables.

dimanche 20 octobre 2024

ET SI LE MONDE DU SPORT APPRENAIT À FAIRE MIEUX AVEC MOINS ?

Dans l'année qui a précédé les J.O de Paris 2024 pas un acteur du sport (des fédérations, des ministères, des collectivités territoriales, des entreprises...) pas un, n'a tenu un discours optimiste sur l'après-JOP. 


Toutes et tous répétaient à l'envi que l'après-JOP allait être difficile, que les aides de l'État allaient diminuer drastiquement, que nous étions en train de "manger notre pain blanc", que ce serait, entre moins 20 %, et moins 30 %, certains même évoquaient moins 40 % etc, etc...


Dès après les J.O, pas un acteur du sport n'a manqué de souligner que nous venions de vivre une "parenthèse enchantée", un "moment suspendu", en somme quelque chose d'extraordinaire et que le retour à la normale serait difficile.


De fait, et à l'évidence, chacune et chacun des acteurs du sport en France s'y attendait, l'avait prévu !


Et donc la purge budgétaire, attendue, prévue est désormais annoncée.


Libération parle même de "grands sacrifiés" c'est dire !!! 


Et partout, ça chouine, ça pleurniche, alors que tout le monde, sans exception s'y attendait.


Ça chouine, probablement parce qu'on s'attendait à en prendre une un peu sévère, mais on n'a pas vraiment anticipé, on ne s'est pas posé la question de ce qu'on allait faire de mieux, héritage olympique oblige, avec moins.


C'est ballot.


Pourtant l'enjeu est là, et si on y réfléchit un peu sérieusement, faire mieux avec moins c'est possible mais il faut travailler...


Ce serait même l'occasion de se mettre en ordre de marche pour affronter les grands défis auxquels nous devons désormais faire face (climat, énergie, disparition du vivant), en faisant, dans le monde du sport français, moins mais mieux.


Si chacune et chacun, de sa place, réfléchissait à comment faire ce qu'il fait en appliquant une règle simple : faire moins mais mieux !