lundi 20 octobre 2025

DETALO EST-ELLE UNE MARQUE DE SPORT ?

Est-ce que Detalo est une marque de sport ?


A priori non, pourtant cette marque revendique de fabriquer des dispositifs scientifique (non médicaux, ce n'est pas anodin) pour les équipes de sport de haute performance - .


Son positionnement en tant qu'instrument scientifique plutôt que marque de performance est une stratégie délibérée. Cette approche est conçue pour l'isoler des controverses sur le dopage et des réglementations complexes sur les dispositifs médicaux. 


Son dispositif de ré-inhalation au monoxyde de carbone, s'il fait l'objet d'une surveillance de l'AMA qui ne l'interdit pas, s'est vu interdit d'usage par l'UCI en début d'année, parce qu'il faut bien le dire, faire faire des dizaines de fois le même test scientifique à Pogacar ou à Vingegaard, en peu de temps, c'est un peu louche...


Rappelons que respirer du monoxyde de carbone trop longtemps c'est une manière assez certaine de mourir.


"Mais c'est pour la science !" disent les usagers réguliers de Detalo [NOTA : toujours mettre sa main sur son coeur et prendre un air vaguement offusqué quand on prononce cette phrase]. 


Et de fait sous contrôle médical et scientifique sérieux, ce dispositif reste à ce jour parfaitement autorisé sauf par l'UCI.


"Sous contrôle médical et scientifique" c'est aussi ce que revendique Enhanced Game une entreprise qui vend des produits qui améliore la performance de madame ou monsieur tout le monde et qui pour se faire connaître, organise à Las Vegas l'année prochaine un spectacle qui se veut sportif - les produits, .


Mais là, faut pas exagérer, c'est interdit !


Parce que nous dit-on, le "dopage n'a rien à voir avec le sport".


Le problème c'est que si ! (quand bien même on aimerait le contraire).


Le dopage à tout à voir avec le sport, il n'a même à voir qu'avec le sport !


On se posera le 28 novembre prochain la question de savoir si Enhanced Game mais aussi GSK, Bayer, Pfizer et autres, sont des marques de sport, lors de nos Rencontres organisées autour de la question « C’est quoi demain, une marque de sport ? »

lundi 13 octobre 2025

ET SI ON RELISAIT ULRICH BECK POUR PENSER LE ROLE DES MARQUES DE SPORT DEMAIN ?

Récemment nous nous demandions "Franchement, qui est à la hauteur de cette mutation politique ?"

Une question et une réflexion pourrait être compléter par ce qu'écrit le sociologue Ulrich Beck...


Beck soutient que la modernité avancée a engendré une nouvelle catégorie de risques : globaux, souvent invisibles, et largement hors du contrôle des individus comme des institutions nationales.


Les crises écologiques, la volatilité financière, les pandémies ou les menaces technologiques sont des "risques manufacturés" qui ne connaissent ni frontières ni classes sociales. 


Cette situation engendre une anxiété existentielle diffuse et un sentiment d'impuissance face à des forces qui nous dépassent. 


Dans ce contexte d'incertitude généralisée, où l'action individuelle semble dérisoire pour infléchir les trajectoires collectives, l'individu se replie sur le seul domaine sur lequel il semble encore pouvoir influer de manière tangible et mesurable : son propre corps.


La gestion méticuleuse de l'alimentation, le suivi de l'activité physique, l'optimisation du sommeil deviennent des stratégies de réduction du risque à l'échelle personnelle. Le contrôle des entrées et sorties du corps (calories, nutriments, toxines) agit comme un substitut psychologique au contrôle perdu sur l'environnement extérieur


Il est plus concret et gratifiant de viser un certain indice de masse corporelle que de tenter de réduire les émissions mondiales de carbone. 


La prévention des maladies personnelles, par des choix de vie "sains", devient une forme de gestion de l'angoisse dans un monde perçu comme intrinsèquement dangereux et imprévisible. 


L'énergie et le désir de contrôle sont de fait déplacés vers une sphère où les résultats sont directs et visibles : le corps.


La quête de la forme physique devient une métaphore de la nécessité de rester dans la course. 


La capacité à endurer un effort physique intense, à sculpter son corps selon des canons esthétiques précis, à repousser les signes du vieillissement, tout cela signale une compétence essentielle dans la modernité : la capacité à se prendre en main, à s'auto-discipliner et à s'adapter activement aux exigences changeantes de l'environnement.


Le corps devient le C.V. permanent de l'individu, un témoignage visible de sa valeur dans un monde où les garanties collectives ont disparu.


Et c’est pour cela qu’il faut s’intéresser aux marques de sport et à celles qui se présenteront peut-être demain comme telles, c'est à dire celles du luxe et de la santé.


Et c’est ce que nous ferons le 28 novembre prochain lors de nos Rencontres organisées autour de la question « C’est quoi demain, une marque de sport ? »

mardi 7 octobre 2025

LE PROGRAMME DE "C'EST QUOI UNE MARQUE DE SPORT DEMAIN" ?

Nous vivons aujourd’hui dans un véritable maelström de références et de codes qui brouille totalement les traditionnelles grilles d’analyse du sport et donc de ce qu'est et surtout ce que sera une marque de sport demain.

C'est pour mieux comprendre et décrypter ces phénomènes, que le Prospective Sport Lab ® organise ses cinquièmes Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® le vendredi 28 novembre autour de la question "C'est quoi demain, une marque de sport ?"

Ces cinquièmes Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® se dérouleront de 8h30 à 13h au Petit Bain.

Pour vous inscrire, il suffit d'envoyer un mail à francois.bellanger@gmail.com en disant "Je viens" ou "Nous venons" avec tous vos noms si vous êtes plusieurs.

vendredi 12 septembre 2025

ET SI LE FÉDÉRATIONS SPORTIVES TENTAIENT DE DEVENIR DE VRAIES MARQUES ?

Le modèle opérationnel historique des fédérations sportives, structuré comme une entité administrative à but non lucratif, est probablement arrivé à un point de quasi-rupture.


Face aux mutations économiques, concurrentielles et numériques profondes, la pérennité des fédérations sportives est remise en question. 


Leur croissance dans le paysage du XXIe siècle mais peut-être pour certaines d'entre elles et d'ores et déjà, leur survie, exigent une réinvention fondamentale de leur rôle, de leur structure et de leur proposition de valeur.


Pour assurer leur avenir, les fédérations sportives doivent devenir, séquentiellement et de manière intégrée : 


1 - Une Marque moderne et résonnante, afin d'établir une proposition de valeur claire et de catalyser la diversification des revenus.


2 - Un Système d'Exploitation (OS) numérique et efficient, pour construire l'infrastructure capable de délivrer cette valeur à grande échelle à l'ensemble de son écosystème.


3 - Une Plateforme multifaces sophistiquée, pour orchestrer et monétiser cet écosystème en capitalisant sur l'actif le plus précieux de l'ère numérique : l'attention.


Marque, Système d'Exploitation et Plateforme, ne sont pas des options mutuellement exclusives, mais les couches interdépendantes d'une même pile stratégique.


- La Marque est le "pourquoi" : elle définit la mission, les valeurs et la promesse qui justifient l'existence de la fédération et guident toutes ses actions.


- L'OS est le "comment" : il constitue l'infrastructure technologique et organisationnelle qui permet de tenir cette promesse de manière efficace, fiable et à grande échelle.


- La Plateforme est le "quoi" : elle représente le modèle économique qui permet de financer et de pérenniser la mission en orchestrant et en monétisant l'écosystème.


Une fédération ne peut pas devenir une plateforme performante sans un système d'exploitation robuste pour la soutenir, et elle ne peut pas concevoir un système d'exploitation pertinent sans une stratégie de marque claire pour en orienter l'architecture.


La réussite réside dans l'alignement et l'intégration de ces trois couches.


C'est de cela dont parlera Patrick Roult le 28 novembre lors des cinquièmes Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® organisées par le Prospective Sport Lab ® autour de la question : "C'est quoi demain, une marque de sport ?"

mercredi 10 septembre 2025

C'EST QUOI DEMAIN UNE MARQUE DE SPORT ? UNE SPORTIVE ? UN SPORTIF ?

 

Le modèle de gouvernance historique, fondé sur une structure pyramidale et hiérarchique où les fédérations nationales et internationales occupaient un sommet incontesté, est de plus en plus disrupté.


L'avènement de l'ère numérique a fragmenté et décentralisé l'influence, métamorphosant un système de contrôle vertical en un écosystème complexe et réticulaire où le pouvoir est désormais distribué entre une multitude d'acteurs. 


Les fédérations, autrefois gardiennes quasi exclusives de la légitimité, de la communication et des opportunités commerciales, doivent aujourd'hui apprendre à coexister et à collaborer avec des acteurs individuels dont la puissance médiatique et économique est devenue considérable : les "athlètes-marques". 


Cette catégorie de sportifs d'élite dont l'influence personnelle, l'audience numérique et la valeur commerciale intrinsèque rivalisent, et dans certains cas, surpassent celles de leur propre fédération.


Ces athlètes ne sont plus de simples participants aux compétitions organisées par leur instance de tutelle, ils sont devenus des entités médiatiques à part entière, des créateurs de contenu, des entrepreneurs et des leaders d'opinion influents.


Leur portée ne se limite plus aux arènes sportives, mais s'étend de manière significative aux sphères sociales, culturelles et commerciales, leur permettant de toucher des publics bien au-delà des cercles de fans traditionnels.


La prospérité des fédérations notamment olympiques dans ce nouvel environnement ne dépend plus de leur capacité à imposer un contrôle unilatéral, mais bien de leur aptitude à orchestrer intelligemment ces nouvelles dynamiques.


Le succès futur réside dans la transformation d'une relation historiquement fondée sur la subordination en un partenariat stratégique axé sur la co-création de valeur.


Il s'agit d'opérer un basculement fondamental d'une logique d'opposition, où les intérêts de l'institution et de l'individu sont perçus comme concurrents, vers une recherche active de synergies. Ce nouveau modèle doit valoriser simultanément l'expertise institutionnelle irremplaçable de la fédération et l'influence individuelle inestimable de ses athlètes-marques.


L'enjeu n'est plus de contrôler, mais d'orchestrer.


Et ce n'est pas nécessairement facile ou évident.


Tenter de préserver un modèle hiérarchique et unilatéral est non seulement voué à l'échec, mais également contre-productif, générant des conflits qui nuisent à toutes les parties prenantes.


Les fédérations ne doivent pas se percevoir comme les propriétaires de l'image et de la carrière des athlètes mais se réinventer en tant que leurs partenaires stratégiques les plus importants et les plus fiables.


On en reparlera le 28 novembre, .

lundi 8 septembre 2025

UNE TERRITOIRE PEUT-IL DEVENIR UNE MARQUE DE SPORT ?

Un club, un événement, un label, une fédération … chacun peut devenir une marque sportive reconnue. 


Mais qu’en est-il d’un territoire ? 


Est-il seulement le décor des grandes compétitions et le siège des clubs professionnels, ou peut-il lui-même devenir une véritable marque sportive, porteuse d’identité et de valeurs ? 


Patrick Bayeux interviendra sur cette question lors des Rencontres organisées le 2 octobre autour de la question C’est quoi demain, une marque de sport ?


Voilà les questions, qu’il abordera.


Un territoire, simple vitrine ou support sportif ?


Un évènement sportif fait il d’un territoire une marque sportive ? Peut on associer des évènements à leur territoire d’accueil. Le Tour de France et ses villes-étapes, Chamonix et l’alpinisme, … ou l’UTMB, Biarritz et le surf, Le Mans et les 24 h …. 


L’accueil systématique des GESI fait-il du territoire une marque ?


Il existe aujourd’hui une association qui regroupe les territoires d’évènements sportifs TES . TES a soutenu la publication d’un ouvrage de Lukas Aubin "Sport Power le sport: nouvel atout géopolitique pour les villes françaises ?"


Un club sportif fait il d’un territoire une marque sportive ? Les clubs professionnels suffisent ils à faire d’un territoire une marque. Est il préférable d’en avoir un ou plusieurs ?


La collectivité est un support, sans nécessairement maîtriser l’image qui circule.
 Dès lors, un territoire n’est-il pas condamné à rester un hôte, valorisant les marques sportives externes sans exister par lui-même ?


Un label fait il d’un territoire une marque sportive ?


Quels leviers pour ancrer le sport dans l’identité d’un territoire ?


Certains territoires tentent de franchir le pas en adoptant une stratégie proactive. Les labels comme “
Ville Active et Sportive” permettent d’afficher un engagement institutionnel, mais suffisent-ils à faire émerger une véritable marque sportive ?


Un territoire peut il devenir une destination sportive à part entière ?
 

Ici, le sport ne se limite pas à un événement ponctuel ou à un club : il irrigue la communication, l’économie locale et l’image collective.


Comment passer du statut d’hôte à celui de marque sportive ?


La question centrale est celle du seuil : à partir de quand un territoire cesse-t-il d’être simple décor pour devenir marque à part entière ?


Une marque sportive territoriale ça pourrait être ça

1 - Identité : ce qui fait la singularité du territoire (histoire, patrimoine, culture, paysages, valeurs).

2 - Vision et valeurs : la finalité que le territoire veut porter (attractivité, durabilité, inclusion, innovation).

3 - Image et réputation : la perception interne (habitants) et externe (touristes, investisseurs, partenaires).

4 - Expérience vécue : ce que l’on vit concrètement sur le territoire (événements, qualité de vie, accueil, services).

5 - Gouvernance partagée : la co-construction de la marque avec élus, habitants, associations, entreprises et institutions.


On en reparlera le 28 novembre prochain lors de  C’est quoi demain, une marque de sport ?