vendredi 25 octobre 2024

ET SI ON S'INTÉRESSAIT UN PEU PLUS AUX AMBITIONS AUSTRALIENNES ?

Il y a quelques jours, l’Australie a révélé son plan 2024 - 2034 pour le sport - le doc, .


C'est simple, précis, intéressant.


C'est une vision à dix ans soutenue par plusieurs programmes ou actions hérités du précédent plan, revus pour l'occasion.


On y notera par exemple que parmi les 5 principes d'actions choisis, le premier d'entre eux c'est le leadership, ce n'est pas anodin !


C'est à lire parce que c'est pragmatique, ambitieux mais réaliste et cela permet in fine de savoir où l'on va...

jeudi 24 octobre 2024

ET SI ON S'INTÉRESSAIT UN PEU PLUS AUX ANALYSES ANGLAISES ?

L’impact social du sport.


Tout le monde en parle, on en a l'intuition bien sûr mais en a-t-on une preuve irréfutable, scientifiquement attestée ?


Les anglais ont fait leurs comptes avec l'aide des chercheurs de l'université de Sheffield et de celle Manchester et concluent que la valeur sociale annuelle du sport communautaire et de l’activité physique s’élève à 107,2 milliards de livres sterling, ça n'est pas anodin, loin s'en faut - voir le doc, .


Cette valeur se compose de 96,7 milliards de livres sterling en "valeur annuelle de bien-être pour les adultes, les enfants et les jeunes" qui participent et font du bénévolat dans le sport et l'activité physique - et de 10,5 milliards de livres sterling supplémentaires en économies plus larges pour le système de santé et de protection sociale par an.


Cela allège la pression sur le NHS (leur sécurité sociale) grâce à la prévention des maladies, à la réduction du recours aux services de santé, à la diminution des pistes chez le médecin généraliste et à la réduction du besoin de soins informels (non rémunérés). 


Pour celles ou ceux qui expliquent [et ils ont raison], sans être entendus la plupart du temps, que la promotion du sport et des activités physiques sont un investissement pour la France, ce n'est ici qu'une confirmation et probablement une invitation à persévérer !


Pour celles ou ceux qui n'entendent pas en général et qui à une politique d'investissement massive dans le sport et les activités physiques, préfèrent une politique de célébrations éphémères et de selfies avec des sportives ou des sportifs sur les réseaux sociaux, la lecture de ce document pourrait être salutaire...


On rappelle ici, mais faut-il le rappeler, qu'une politique publique d'investissement massive dans le sport et les activités physiques ce n'est pas nécessairement dépenser plus d’argent public !

mardi 22 octobre 2024

ET SI ON DEVAIT PLUS PENSER LE MUSCLE ENTRE FLEMME ET PULSION ?

L'économie de la flemme et l'économie de la pulsion sont deux des grands champs de croissance économique du moment. 


Les marques multiplient les stratégies marketing pour engager le dialogue avec nous sur ces sujets, sans jamais bien sûr, revendiquer ni la flemme, ni la pulsion.


Au sein du Prospective Sport Lab ® nous observons attentivement depuis longtemps leurs évolutions et c'est très intéressant...


Voir : Et si elle était là, notre nouvelle schizophrénie ?


Flemme et pulsion ont beaucoup à voir avec l’économie du muscle sujet sur lequel, nous vous proposerons de réfléchir le 6 février prochain lors des 4e rencontres Rencontres Sport / Equipement / Stratégie ® : "C'est quoi demain l'économie du muscle ?"


On en reparle rapidement...


Mais si ce sujet vous intéresse, n'hésitez-pas à nous le faire savoir, nous sommes aisément joignables.

dimanche 20 octobre 2024

ET SI LE MONDE DU SPORT APPRENAIT À FAIRE MIEUX AVEC MOINS ?

Dans l'année qui a précédé les J.O de Paris 2024 pas un acteur du sport (des fédérations, des ministères, des collectivités territoriales, des entreprises...) pas un, n'a tenu un discours optimiste sur l'après-JOP. 


Toutes et tous répétaient à l'envi que l'après-JOP allait être difficile, que les aides de l'État allaient diminuer drastiquement, que nous étions en train de "manger notre pain blanc", que ce serait, entre moins 20 %, et moins 30 %, certains même évoquaient moins 40 % etc, etc...


Dès après les J.O, pas un acteur du sport n'a manqué de souligner que nous venions de vivre une "parenthèse enchantée", un "moment suspendu", en somme quelque chose d'extraordinaire et que le retour à la normale serait difficile.


De fait, et à l'évidence, chacune et chacun des acteurs du sport en France s'y attendait, l'avait prévu !


Et donc la purge budgétaire, attendue, prévue est désormais annoncée.


Libération parle même de "grands sacrifiés" c'est dire !!! 


Et partout, ça chouine, ça pleurniche, alors que tout le monde, sans exception s'y attendait.


Ça chouine, probablement parce qu'on s'attendait à en prendre une un peu sévère, mais on n'a pas vraiment anticipé, on ne s'est pas posé la question de ce qu'on allait faire de mieux, héritage olympique oblige, avec moins.


C'est ballot.


Pourtant l'enjeu est là, et si on y réfléchit un peu sérieusement, faire mieux avec moins c'est possible mais il faut travailler...


Ce serait même l'occasion de se mettre en ordre de marche pour affronter les grands défis auxquels nous devons désormais faire face (climat, énergie, disparition du vivant), en faisant, dans le monde du sport français, moins mais mieux.


Si chacune et chacun, de sa place, réfléchissait à comment faire ce qu'il fait en appliquant une règle simple : faire moins mais mieux ! 

vendredi 11 octobre 2024

C'EST QUOI DEMAIN, L'ÉCONOMIE DU MUSCLE ?

Les prochaines Rencontres Sport/Equipement/Stratégie ® auront pour thème "C'est quoi demain, l'économie du muscle ?"

Elles auront lieu le jeudi 6 février 2025, de 8h30 à 13 h au Petit Bain.

On vous en dit beaucoup plus, très vite.

samedi 5 octobre 2024

ET SI L'ÉTAT ESSAYAIT DE DÉFINIR UN PEU MIEUX LA PERFORMANCE SPORTIVE ?

De quoi le mot "performance" est-il le nom ?


De prime abord cela peut paraître évident, mais en est-on si sûr ?


Le mot performance a pris beaucoup de place depuis quelques années dans le langage institutionnel du sport français, notamment dans les désignations de fonctions.


Ainsi, alors que pendant très longtemps le ministère des Sports s'était doté d'une structure de "préparation olympique" celle-ci est devenue, de manière assez cocasse il faut bien le dire, une "mission d'optimisation de la performance" sans qu'on ne nous ait expliqué alors ce que l'on entendait par performance ni en quoi celle-ci pourrait être optimisée. Cette mission a aujourd'hui disparu au profit du pôle haute performance et haut niveau de l’Agence Nationale du Sport


Où l'on a découvert donc que la performance est désormais "haute", à défaut d'être optimisable et qu'elle est différente du "haut niveau" et que pour diriger tout cela, nous nous sommes doté d'un manager général de la haute performance, celui-ci vient de changer il y a quelques jours (voir ).


Le précédent avait d'ailleurs beaucoup insisté dès sa nomination pour que dans les fédérations sportives olympiques ou paralympiques, apparaissent des "directeurs de la performance" dont il voulait qu'ils fussent ses interlocuteurs privilégiés plutôt que les historiques DTN, cela n'avait pas manqué de provoquer quelques frictions.


On notera également que peu de temps avant la création de l’Agence Nationale du Sport en 2017, le ministère des Sports s'était lui-même doté d'un "délégué ministériel à la haute performance sportive", instituant ainsi ce concept de "haute performance sportive" qui s'est peu à peu substitué au concept de "haut niveau" qui fondait jusqu'alors les politiques publiques.


À défaut d'avoir défini le concept de "performance" (mais on n'a pas défini celui de sport non plus...) peut-être pouvons-nous espérer la mieux comprendre en regardant comment on la mesure, comment on l'évalue ? Là encore, rien de très précis...


On me rétorquera que la médaille d'or pourrait faire un étalon tout à fait acceptable... 


Mais alors que penser à l'issue des JO de Paris 2024 de ces sportifs talentueux, qui n'ont du leur participation qu'aux quotas "pays hôtes" qui se sont vu remettre une médaille d'or sans même concourir ? 


Que penser également de ces jeunes nageuses artistiques françaises, dont nous avons toutes et tous salué la formidable performance et qui n'ont pas été médaillées ? (voir, )


"Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde", écrivait Camus en 1944, il n'y a pas grand risque de malheur dans notre petite affaire de performance, mais si elle doit faire l'objet d'une, alors la bien définir permettrait peut-être d'optimiser la dépense publique...


On en reparlera, le jeudi 10 octobre prochain lors des huitièmes Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question "Et s'il était urgent de redéfinir la performance sportive ?