lundi 3 avril 2023

ET SI L'ENERGIE DEVAIT DEVENIR LA PROCHAINE GRANDE QUESTION SPORTIVE ?

L'olympiade 2028 nous prépare probablement de sérieuses interrogations.


S'y intéresser dès aujourd'hui permettrait probablement d'en atténuer les effets difficiles pour le sport français, mais on voit bien qu'il nous est extrêmement compliqué aujourd'hui de regarder au-delà de cet horizon artificiel que sont les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.


Beaucoup s'attendent à une forme de spleen post JOP ce qui en soi est plutôt habituel après un événement dans lequel l'énergie et l'enthousiasme de chacun ont été investis sans compter, quand ça s'arrête, il y a un grand vide.


Mais au-delà de cette phase dépressive, il faut s'attendre à des changements majeurs qui vont ébranler le monde du sport.


Par exemple :

On s'intéressera particulièrement à la loi n° 2023-175 du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables - voir et .


Pourquoi cette loi dont l'objet n'est pas spécifiquement le sport  ?


Et bien parce qu'elle fixe de nouvelles règles pour l'ensemble des ERP (établissement recevant du public) de plus de 500 m2 au sol (dont les équipements sportifs) qui devront être équipés :

- soit d'un procédé de production d’énergies renouvelables, 

- soit d'un système de végétalisation basé sur un mode cultural ne recourant à l’eau potable qu’en complément des eaux de récupération, garantissant un haut degré d’efficacité thermique et d’isolation et favorisant la préservation et la reconquête de la biodiversité, 

- soit d'un tout autre dispositif aboutissant au même résultat.


Et ce, dès le 1er janvier 2025 pour les nouveaux équipements et au 1er janvier 2028 pour ceux qui existent d'ores et déjà au 1er juillet 2023.


On ne sait pas si on a évalué le coût de ces opérations, mais il ne sera pas anodin. 


Sera-t-il, pour les équipements sportifs pris sur les budgets sport des collectivités territoriales ou de l’Etat ? Si oui, c'est autant qui n'ira pas dans des équipements nouveaux, le développement des pratiques etc... 


Si on pense à l’INSEP par exemple, la question du financement de la mise en conformité avec ces nouvelles règles ne va pas se faire sans questionnements sérieux lors de l'élaboration des budgets prévisionnels de ces prochaines années...


Si on a pu s'abstenir pendant pas mal d'années de réfléchir, au-delà des habitudes, aux modèles économiques des équipements sportifs publics ou privés, aux stratégies de financements des nouveaux équipements là encore publics ou privés, nécessité faisant loi, on ne pourra plus éviter ces réflexions devenues désormais indispensables. et ce, probablement au prisme d'une nécessaire décroissance fusse-t-elle "heureuse"...