Qui se souvient du Green Light Run ? - là.
C'était il y a 6 ans déjà, une course à pied (un marathon) imaginée par Adidas dans Tokyo et pour laquelle les feux tricolores ont été mis au service de runners afin qu'ils n'aient pas à s'arrêter et attendre que les voitures passent à chaque carrefour.
C'était une très belle idée, c'était...
Qui doit prioritairement attendre à un carrefour ?
Les piétons ou les voitures ?
Aujourd'hui encore et majoritairement les feux tricolores sont conçus et paramètrés pour les voitures, les piétons étant relégués au rang d'obstacles fragiles.
Pourtant, faire du piéton, qu'il marche lentement, vite ou même qu'il court, l'élément de référence pour paramètrer la ville est une solution pour mettre en oeuvre cette transition écologique des zones urbaines dont tout le monde parle et dont trop peu d'exemples sont actuellement mis en oeuvre.
Cela passe par une inversion de certaines priorités, continue-t-on à déneiger ou à ramasser les feuilles mortes sur la chaussée avant de le faire sur les trottoirs ?
Place-t-on les potelets anti-stationnement sur les trottoirs ou sur la chaussée ?
Réduit-on les devers, nids de poules et autres obstacles des trottoirs ?
Installe-t-on des bancs à intervalles réguliers pour celles ou ceux qui ont des motricités empêchées ? Crée-t-on des abris anti-pluie ou des zones d'ombrages à proximité des lieux où les piétons vont devoir attendre que le flot des voitures passe ?
La prise de conscience n'est pas nouvelle et ici ou là ce sont des plans sérieux, documentés et largement financés qui sont déployés.
À Londres par exemple ce sujet est d'importance et c'est Transport for London qui s'est attelé à la tâche au travers du plan Heatlthy Streets - voir là.
Mais aussi à San-Francisco - voir Pedestrain program - et à Vienne - là.
Nous ne sommes évidemment pas en reste en France, mais nous pourrions faire plus, mieux et plus ambitieux.
Le Cerema a élaboré un excellent dossier "Marche en ville" qui donne beaucoup d'éléments de compréhension et d'outils pratiques : voir là.
Le sport comme accélérateur pour penser les transitions :
- Transitions dans les villes
- Transitions dans les mobilités
- Transitions liées à la santé et au rapport au corps.
- Transitions liées au travail.