lundi 20 février 2023

ET SI LE SPORT DEVENAIT L'ACCÉLÉRATEUR DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ?

On a appris il y a quelques jours que le Pays de Galles avait décidé d'interrompre plusieurs dizaines de projets de routes au motif que ces projets étaient incompatibles avec les objectifs de développement durable qu'il s'est fixé. (voir, ). 


Pas simple de prendre des décisions qui apparaissaient à beaucoup comme nécessaires sur le court terme et ce, pour protéger l'avenir...


La crise climatique et les conséquences qu'elle peut avoir sur les générations futures, ont contribué à faire émerger l'idée que les décisions que nous prenons aujourd'hui doivent être prises avec le souci des générations qui viendront quand nous ne serons plus là.  


Et désormais pour un nombre croissant de pays la question : avons-nous le choix de faire autrement ?


Se pose-t-on cette question en France en 2023 ?


En matière de lutte contre la sédentarité en France, on le voit bien, l'option choisie est extrêmement court-termiste : "faites du sport ça ira mieux". 


On ne s'interroge nullement sur ce qu'il serait intelligent de faire pour que cette incantation/injonction ne traverse pas les années, les générations avec le peu de succès qu'on lui connait depuis que cette idée semble être devenue un dogme. 


On ne s'interroge que très peu sur la fondement de ce dogme du sport comme moyen de lutte contre la sédentarité lorsqu'en fait il n'est qu'un moyen d'en atténuer les effets délétères.


Pas de décision radicale sur l'urbanisme, l'organisation du travail, les mobilités, l'éducation, non, on se contente de stigmatiser la population et de produire des études, des rapports, et des plans d'envergures plus ou moins modestes.


A grands coups également de "il faut mettre les français au sport", mesure-t-on les effets dramatiques de ce paternalisme d'un autre âge, irrespectueux et inefficace ?


C'est un choix politique de faire que les décisions que nous prenons aujourd'hui aboutissent à un monde durable dans quelques générations. Non seulement les décisions concernant les infrastructures, l'approvisionnement énergétique et les ressources naturelles, mais aussi les décisions concernant les relations, les soins et l'ensemble des contextes sociaux et sociétaux, le vivre ensemble, le "faire société".


Et si faire du sport ou avoir une activité physique plus importante, plus régulière est évidemment une bonne chose pour chacun d'entre nous, personne ne peut dire le contraire, nous devrions peut-être nous saisir du sport comme un accélérateur pour penser les transitions : 

- Transitions dans la ville (infrastructures, métropoles, monde péri-urbain, etc)

- Transitions liées à la santé et au rapport au corps

- Transitions liées au travail


Nous pourrions comme l'avait dit en son temps Jonas Salk nous efforcer d'être de "bons ancêtres"