La grande sécheresse de 1976 avait contraint les municipalités à fermer bon nombre de piscines en France.
Les prévisionnistes de Météo France nous disent que les épisodes de sécheresse ne vont pas s'atténuer dans les années qui viennent, voir là.
La pénurie de MNS et autres BNSSA conduit depuis quelques années les municipalités un peu partout en France à réduire leur offre d'accès aux piscines ou de cours d'apprentissage de la natation
Le plan 1000 piscines des années 70' avait permis l'embauche massive de MNS dans de nombreuses communes, ceux-ci, font naturellement valoir leur droit à la retraite depuis quelques années et il semble qu'il soit difficile de les remplacer comme nous l'indique Patrick Bayeux - voir là.
La crise énergétique de l'hiver 2022 - 2023 se traduit par des fermetures de piscines, les coûts d'exploitation étant devenus semble-t-il, insupportables - voir là.
Et si dans les années à venir, les piscines disparaissaient ?
Et si les piscines devenaient insupportables, inacceptables sur les plans environnemental, économique, ou encore social ?
Et si notre futur était un futur sans piscines ?
Si on s'intéresse de près à la prospective, on ne peut pas ne pas remarquer que les scénarios de prospectives sont majoritairement des projections dans lesquelles on ajoute des choses nouvelles à notre existant, comme si, nous étions programmés à ne progresser dans le temps que via un principe d'augmentation, de croissance.
Or il faut bien se rendre à l'évidence, notre marche vers l'avenir s'accompagne toujours en cours de route d'abandons divers et variés.
Lesquels de ces abandons sont acceptables, supportables, envisageables ?
Question pas facile car les choses ne disparaissent que très rarement d'un coup d'un seul et lorsque ces abandons sont extrêmement rapides c'est qu'en général, ce qui est abandonné, est remplacé tout aussi rapidement par une solution meilleure (la voiture qui se substitue au cheval au début du XXe siècle par exemple).
Questions donc :
- Les piscines vont-elles disparaître de notre paysage rapidement ou lentement ou encore pas du tout ?
- Doit-on donc remplacer ces piscines par des solutions meilleures ? Si oui lesquelles ? Ce qui pourrait précipiter leur disparition !!
- Doit-on continuer à former des MNS et autres BNSSA si dans un horizon plus ou moins proche si ces métiers sont appelés à disparaître avec les structures qui les emploient ?
- Sera-t-on capable de trouver des solutions techniques maintenant les piscines dans le champs des objets acceptables sur le plan environnemental, mais aussi économique ou encore social ?
On y reviendra le 14 septembre prochain, là.