mercredi 28 septembre 2022

ET SI LE SPORT NE FAISAIT PLUS LE POIDS FACE AUX ÉCRANS ?


« Mon principal concurrent c’est le sommeil » disait il y a quelques années, le co-fondateur de Netflix, Reed Hastings


On eût préféré qu'il affirmât alors que la pratique sportive était son principal concurrent, mais non ! 


Le concurrent du "Binge-Watching" c'est le sommeil.


Si cela fait longtemps que Decathlon explique que son principale concurrent c'est Netflix, le petit monde institutionnel du sport a visiblement encore du mal à intégrer que ses concurrents pour capter l'attention des adolescents ont pour noms Netflix, mais également Tik Tok ou encore Instagram. Mais, et fort heureusement, il n'imagine pas une seconde que le sommeil pourrait être un concurrent à la pratique sportive et c'est tant mieux.


Reste que c'est inquiétant de constater que le sport n'est pas un concurrent éminent comme les autres secteurs d'activités pour capter l'attention des jeunes ou des moins jeunes. 


Au point d'ailleurs que, et il faut en prendre conscience, les marques de sport parlent d'autre chose que de sport quand elles veulent désormais s'adresser à la jeunesse : voir par exemple la dernière campagne de communication de Salomon pour présenter sa nouvelle identité de marque - .

Il y a quelques jours, l'excellent Patrick Bayeux nous suggérait la lecture du rapport de la Cour des comptes sur l’Agence nationale du sport - voir, .


Ce rapport est assez critique sur la déclinaison régionale au service du développement des pratiques sportives. Dans ce domaine, depuis plusieurs mois maintenant les régions travaillent sur leur “Diagnostic territorial du sport” qui se traduit (se traduira !) en un “Projet sportif territorial" - voir, .


L'ensemble est globalement d'une facture très classique et certains feraient de bons prétendants au podium s'il existait un championnat du monde du "copier-coller".


Ce qui est finalement étonnant avec ces documents, c'est que le petit monde institutionnel du sport ne s'envisage jamais en concurrence avec Netflix ou Tik Tok. Il ne se projette en aucune façon dans des stratégies de conquête de l'attention des adolescents ou des adultes. 


Le monde du sport ne cherche pas à faire évoluer ses récits, ses "propositions de valeur", sa manière d'être au monde. Il semble figé dans son modèle historique.


Il y a pourtant à dire et à faire...


C'est ce que nous nous essayerons de présenter le 16 Novembre prochain lors des Rencontres de la Prospective Sportive ® organisées autour de la question  "Et si le sport devait s'inventer de nouveaux grands récits ?"