L'essor du sport en tant que "service" a fondamentalement modifié notre relation avec les pratiques sportives.
Il s'agit d'un changement massif pour les personnes, les clubs, les entreprises mais surtout les fédérations, un changement qui élargit considérablement la façon dont nous pratiquons le sport.
Aujourd'hui, la promesse du sport est plus grande : nous n'avons plus un seul mode de pratique qui nous lie annuellement à un club ou qui est conditionné par l'existence dans notre proximité, d'un lieu de pratique.
Aujourd'hui, le sport est d'un accès plus large que jamais auparavant.
Une variété d'options de pratiques sportives et des choix de qualité nettement plus nombreux existent pour répondre à nos besoins.
L’enjeu pour les fédérations sportives est de ne pas être banalisées ni réduites au rang d’acteur parmi d’autres de l’offre sportive générale, mais bien de rester un acteur central, pertinent et évident (incontournable ?).
Elles ont de nombreux atouts pour cela, encore faut-il qu’elles s’en saisissent et pour cela qu’elles les identifient…
La piste la plus sûre serait probablement qu’elles agissent comme une marque et engagent avec les pratiquants sportifs, qu’ils soient ou non licenciés ou adhérents, un dialogue comme savent le faire les marques.
À ceci près que dans «fédération française de basketball», par exemple, la marque c’est «basketball» c’est-à-dire un «bien commun» qui n’appartient pas à la fédération mais dont elle a un usage privilégié.
Quel serait donc le fonction de « fédération française » alors ?
On peut imaginer « fédération française » comme une manière d’OS : « operating system » dont la vocation serait d’offrir à tout un chacun une expérience de sa marque sans friction quels que soient les modes de pratiques souhaités.
De là quelques questions qu’il pourrait être intéressant de se poser dès maintenant :
- Quel rôle la fédération veut-elle/doit-elle jouer dans la vie des pratiquants ?
- La fédération est-elle en mesure de donner la priorité à des opportunités émergentes de grande valeur ajoutée autour des nouveaux besoins plutôt que de rechercher l'efficacité de son offre traditionnelle ?
- Comment sa marque et son objectif existants influeront-ils sur ses services sportifs ?
- Quelles occasions de pratiques sportives seront les plus pertinentes ?
Une stratégie de «marque» soutenue par un positionnement en «operating system» sont probablement les plus sûrs atouts des fédérations françaises pour rester à terme les acteurs les plus pertinents dans l’offre de pratique sportive.